«Eric Brion, que je nomme comme l'auteur des propos dégradants dont j'ai fait l'objet, a reconnu les avoir tenus et s'est excusé publiquement dans une tribune publiée dans Le Monde le 30 décembre 2017.»
Et d'ajouter,
«Eric Brion a finalement changé de stratégie et a décidé, contre toute décence, de m'amener devant les tribunaux. Une assignation m'a été délivrée, dans laquelle Monsieur Brion réclame notamment 50.000 € de dommages et intérêts pour diffamation, des publications judiciaires et 10.000 € de frais d'avocat.»
Le hashtag #balancetonporc qui fait écho au célèbre #metoo lancé suite à l'affaire Harvey Weinstein a connu un engouement sans précédent. Un mouvement d'une si grande ampleur que le magazine Times a décidé de mettre en couverture pour son numéro «personnalités de l'année 2017» les femmes instigatrices de cette libéralisation de la parole des femmes.
Et pour cause, de nombreuses femmes ont pu faire part de leurs expériences douloureuses. Chose qui n'est pas toujours aisée dans le monde réel, puisque selon le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE), en cas de viol, seules 11% des femmes portent plainte et 13% déposent une main courante.
En effet, dans une tribune au Monde le 30 décembre, Eric Brion avait reconnu avoir «effectivement tenu des propos déplacés envers Sandra Muller, lors d'un cocktail arrosé très tard dans une soirée, mais à une seule reprise». Il réclamait également «le droit à la vérité et à la nuance», et disait «réitérer ses excuses» à Sandra Muller.
Cette attaque pour diffamation va-t-elle faire des émules parmi les «porcs»?