Déjà propriétaire de plus d'une centaine d'A380 en service et d'une quarantaine en cours de production, Emirates, compagnie aérienne émiratie contrôlée par le Sheikh Ahmed bin Saeed Al Maktoum, vient d'annoncer une nouvelle commande portant sur 36 avions, dont 16 en option.
«Très honnêtement, si nous n'arrivons pas à un accord avec Emirates, il n'y aura pas d'autre choix que d'arrêter le programme.», annonçait Lohn Leahy, directeur commercial d'Airbus le 15 janvier dernier.
La flotte de la compagnie émiratie, dominante dans le Golfe et au Moyen-Orient, n'est composée que des avions les plus imposants — A380 et Boeing 777. Cette stratégie correspond à l'ambition de croissance et de développement mondial d'Emirates et du « hub » que représente l'aéroport de Dubaï.
L'accroissement de la flotte est, selon John Strickland, analyste en aéronautique chez JLS Consulting, «nécessaire à la stratégie de hub et de développement d'Emirates tout autant que la compagnie est nécessaire à la survie du programme d'Airbus». L'annonce d'Emirates constitue donc une excellente nouvelle pour le constructeur européen qui empochera 16 milliards de dollars, soit plus de 13 milliards d'euros.
«Nous avions un petit caillou dans notre chaussure qui était l'avenir de l'A380, mais maintenant la voie est dégagée […] On va pouvoir être plus agressifs, plus conquérants, pour essayer de vendre des A380 à d'autres compagnies», se réjouissait Fabrice Brégier, directeur général délégué d'Airbus, sur RTL.