«Réintégration du Donbass»: signe de la préparation d’une nouvelle guerre, selon Moscou

S’exprimant sur l’adoption par le parlement ukrainien de la loi sur «La réintégration du Donbass», la diplomatie russe a pointé les dangers que pouvait réserver ce texte, soulignant qu’il témoignait de la préparation d’une nouvelle guerre par Kiev.
Sputnik

Des militaires ukrainiens tirent contre des maisons de civils dans le Donbass
Derrière la loi ukrainienne sur «La réintégration du Donbass», Moscou voit les prémisses de la préparation d’une nouvelle guerre par Kiev. Comme le souligne la diplomatie russe dans un communiqué, depuis l’approbation en octobre dernier de cette loi en première lecture, le document subi des corrections, mais reste fidèle à son objectif principal: légaliser la ligne de Kiev de résoudre le «problème du Donbass» par la voie militaire.

«En particulier, on a annoncé la transformation de la soi-disant opération antiterroriste en une [opération, ndlr] armée et son transfert sous la gestion des militaires auxquels seront subordonnés tous les autres représentants des structures de force. À ces fins, sera mis en place un "état-major opérationnel unifié", approuvé par le Président ukrainien, qui sera en mesure de programmer et d'employer les forces armées contre la population civile sur l’ensemble des territoires du pays, et pas nécessairement dans le sud-est, et ce sans que la loi martiale soit formellement déclarée», rappellent les diplomates russes.

Et d’ajouter qu’en fait, Piotr Porochenko recevait des «pouvoirs illimités, proches des [pouvoirs, ndlr] dictatoriaux» pour réprimer la dissidence et le mécontentement.

«Ceci ne peut pas être qualifié autrement qu’une préparation de nouvelle guerre», est-il expliqué.

Moscou: les USA poussent Kiev à «un nouveau bain de sang» dans le Donbass
Le parlement ukrainien a adopté ce jeudi le projet de loi sur «La réintégration du Donbass» qui définit la Russie en tant qu’«agresseur». Selon la loi, les territoires sur lesquelles Kiev a perdu le contrôle sont considérés comme «occupés». En outre, le texte en question ne mentionne pas la priorité des accords de Minsk.

Moscou a déclaré à maintes reprises qu'il n'était pas partie prenante dans le conflit interne de son voisin, se déclarant en plus intéressé au règlement de la crise politique et économique ukrainienne.

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