Damas a mis en garde jeudi Ankara contre la tentation de lancer une opération militaire dans la région sous contrôle kurde d'Afrin, dans le nord-ouest du pays.
«Nous avertissons le pouvoir turc que s'il se lance dans des opérations de combat dans la région d'Afrin, cela sera considéré comme un acte d'agression de la part de l'armée turque», a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Faiçal Mekdad, cité par Reuters.
La veille, le principal parti kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), émanation politique des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple), avait appelé la communauté internationale à empêcher que la Turquie ne bombarde le secteur d'Afrin.
Intervenant jeudi matin sur la chaîne CNN Türk, le chef de la diplomatie turc, Mevlut Cavusoglu, a réaffirmé qu'Ankara était prêt à intervenir militairement.
Dans la perspective d'une possible opération militaire à Afrin évoquée par Recep Tayyip Erdogan, Ankara continue de renforcer ses forces à la frontière avec la Syrie, dans la province turque de Hatay, rapportait lundi l'agence de presse turque Anadolu. Des équipements militaires, dont 24 véhicules blindés et des véhiculés militaires équipés de brouilleurs d'ondes cellulaires, ont été acheminés dans le district de Reyhanli, à Hatay, une province turque limitrophe de la Syrie.