Depuis son arrivée au pouvoir en mai 2017, M.Macron gouverne d'une façon qui «ne correspond pas tout à fait aux principes» édictés pendant sa campagne, qui avait été «un vrai tournant» contre la montée du populisme dans le monde, a déclaré Kenneth Roth.
Le juriste a évoqué la gestion de l'état d'urgence, remplacé en novembre 2017 par une nouvelle loi antiterroriste.
«Plutôt que d'y mettre simplement fin, M.Macron a incorporé de nombreuses restrictions dans le droit commun sans aucune preuve que ces pouvoirs supplémentaires pour la police étaient nécessaires», a-t-il dénoncé, affirmant craindre «des abus discriminatoires, en particulier envers la population musulmane».
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb «continue à être dans le déni» sur ce sujet, estime Kenneth Roth, alors que Macron a «été bien meilleur sur ce point», a-t-il ajouté.
M.Roth, entre autre a regretté le fait que le Président français cherche à durcir la loi envers les migrants, dans le projet de loi asile-immigration, qui doit être présenté en février.