Notre-Dame-des-Landes: le gouvernement abandonne le projet d'aéroport controversé

Selon les autorités locales et le président du syndicat mixte aéroportuaire, le projet controversé d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est abandonné. À l'issue du Conseil des ministres, Édouard Philippe a confirmé cette information.
Sputnik

La Zad dans l'attente de la décision sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes
L'exécutif a fini par abandonner le projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a-t-il été signalé ce mercredi.

Cette nouvelle a d'abord été annoncée par les autorités locales, puis par le président du syndicat mixte aéroportuaire (SMA) Philippe Grosvalet, qui, comme le précise l'AFP, l'a annoncé après avoir eu au téléphone un conseiller du Premier ministre Édouard Philippe.

Dans un commentaire aux médias, Grosvalet a souligné qu'à ses yeux il s'agissait d'une mauvaise décision qui piétinait les choses essentielles, à savoir les procédures publiques et le vote des habitants.

Comme l'a ensuite confirmé Édouard Philippe, le projet a été définitivement abandonné et les terres ne seront pas gardées par l'État.

«Je constate aujourd'hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes», a-t-il annoncé.

Il a en outre précisé que l'aéroport existant de Nantes-Atlantique serait modernisé et que le gouvernement prévoyait de développer l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques.

Et de pointer que conformément à la loi, les agriculteurs expropriés pourraient retrouver leurs terres s'ils le souhaitent.

En commentant cette décision sur son compte Twitter, la maire de Nantes Johanna Rolland a qualifié cette décision de trahison.

L’idée de construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes est née pendant les années 1960. C’est en 2000 qu’elle a été relancée par le chef du gouvernement de l’époque. Les militants opposés au projet ont commencé à occuper en 2009 la Zad, cette vaste «zone d'aménagement différée», rebaptisée «zone à défendre».

Philippe: les occupants de la Zad devront la quitter d’ici au printemps ou seront expulsés
Comme l'a précisé le Premier ministre, les occupants devront abandonner cette zone d'ici au printemps, sinon ils seront expulsés.

Le projet était soutenu par de nombreux élus et, en 2016, par 55% des votants.

 

Discuter