Force frontalière des USA en Syrie: une éventuelle réponse d’Ankara, Moscou et Téhéran

Les États-Unis se proposent de créer une force de sécurité de 30.000 hommes sur les territoires contrôlés par les Kurdes dans le nord de la Syrie, à la frontière avec la Turquie et l’Irak. Berat Çonkar, député du Parti de la justice et du développement turc (AKP) au pouvoir, a commenté pour Sputnik cette «illégitime» initiative américaine.
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Il s'agit d'une force frontalière avec la participation de combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des Unités de protection du peuple kurde (YPG), a précisé dans un entretien accordé à Sputnik Berat Çonkar, membre de la commission parlementaire de la politique extérieure et président du groupe turc au sein de l'Assemblée parlementaire de l'Otan.

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«Les Américains nous assuraient auparavant que leur coopération avec les Kurdes était provisoire, en la motivant par les impératifs de la lutte contre Daech. Mais l'actuel comportement des États-Unis témoigne de leur intention de maintenir et de promouvoir des contacts à long terme avec des éléments terroristes des YPG qui représentent une menace directe pour la sécurité de la Turquie», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que de telles démarches américaines étaient absolument inacceptables pour la Turquie et se trouvaient en contradiction flagrante avec les principes des relations entre alliés.

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«Il faut que le Pentagone bloque cette initiative, sinon elle risquera de diviser l'Otan. […] Il faut dissuader les États-Unis de la réalisation de cette initiative erronée», a prévenu le parlementaire turc.

Selon ce dernier, pas un seul pays ne peut accepter l'augmentation de la présence et de l'influence à sa frontière d'une structure terroriste.

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«Sur ce point, les positions de la Russie et de la Turquie sont similaires. Nous coopérons afin d'en finir avec la présence des organisations terroristes dans la région. Nous tenons au maintien de l'entente enregistrée au sommet sur la question du nettoyage de la région des structures représentant une menace pour la stabilité», a rappelé M.Çonkar.

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Et d'exprimer en conclusion la certitude que la Russie, tout comme l'Iran, allaient coopérer avec la Turquie dans le cadre de leur stratégie commune, en adoptant des mesures visant à empêcher la réalisation de cette illégitime initiative américaine violant le droit international.

Ankara dénonce ces plans des États-Unis, les YPG étant considérées par la Turquie comme une émanation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), mouvement qu'elle considère comme terroriste.

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