Transformée en prison sous Daech, cette école de Deir ez-Zor rouvre ses portes

Un établissement éducatif de Deir ez-Zor, dont les locaux ont été la scène de barbaries de Daech, a rouvert ses portes pour accueillir quelques 600 élèves. Sputnik s’est rendu sur place.
Sputnik

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Les militaires russes et le gouvernement syrien ont combiné leurs efforts pour réparer les infrastructures dans l’est du gouvernorat de Deir ez-Zor, d’où les extrémistes de Daech ont été récemment délogés. Une attention particulière est portée aux hôpitaux et aux écoles. Celle du village de Hatla, situé à quelques kilomètres de la capitale du gouvernorat, vient de rouvrir solennellement ses portes.

Cette école, qui a été ouverte il y a quelque 40 ans, est un des plus grands établissements éducatifs de la banlieue de Deir ez-Zor. Or, après l’occupation de cette localité par les terroristes de Daech, ses locaux, bâtis pour éclairer les esprits, ont été transformés en prison et ont été le théâtre d’exécutions de masse, relate le directeur de l’école, Ibrahim al-Houaïdj.

Élèves d'une école de Deir ez-Zor, image d'illustration

«Les détenus étaient si nombreux que, dans une seule salle, étaient parfois enfermées jusqu’à une centaine de personnes. Une des salles de classe servait de lieu d’exécution, ils y fusillaient des gens», explique-t-il.

Les terroristes n’ont pas uniquement cherché à détruire le système éducatif du pays, mais ont aussi limité l’accès des Syriens aux médias, privant la population locale des boîtiers décodeurs et des antennes satellites. Ces derniers étaient détruits et incendiés dans la cour de l’école. D’ailleurs, on peut toujours y observer des débris. La raison est que les habitants locaux ont persuadé l’administration de rouvrir le plus vite possible l’école, alors que tous les travaux n’étaient pas encore menés à bien.

Élèves d'une école de Deir ez-Zor, image d'illustration

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À sa réouverture, l’école a accueilli 600 élèves, mais le nombre de ceux qui se retrouvent sur un banc d’école ne cesse d’augmenter au fur et à mesure du retour des personnes déplacées.

Les travaux se poursuivent. Il reste beaucoup à faire aux militaires. Comme l’a expliqué à Sputnik le général-major Evgueni Poplavski, les démineurs russes nettoient des champs, démantèlent des retranchements et enlèvent des tranchées antichar et ce afin que les engins agricoles puissent retourner aux champs.

En outre, des ingénieurs russes assurent la traversée de l’Euphrate.

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