Campagnes anti-Trump ou quand la presse joue le jeu de la Maison-Blanche
L'auteur affirme avoir interviewé environ 200 personnes travaillant à la Maison-Blanche sur une période de 18 mois. L'une de ses principales sources était Steve Bannon, ancien stratège en chef de Trump, qui a déclaré avoir été «mal cité» par Wolff. Mais ce dernier affirme que toutes les personnes qu'il a interrogées lui ont fait part de leurs préoccupations concernant la santé mentale du président Trump, décrit par eux comme «paranoïaque, instable, impétueux, répétitif, infantile et à moitié illettré».
La Maison-Blanche et de hauts responsables de l'administration Trump ont depuis lors publié des interviews pour dénoncer le livre de Wolff, le qualifiant de «poubelle de fiction». Trump lui-même a qualifié l'ouvrage de «faux livre» et a affirmé n'avoir jamais été interviewé par l'auteur. Il est
En réaction à ces propos, Bandy Lee, professeur de psychiatrie à l'Université de Yale, a même signalé à des membres du Congrès des «signes d'instabilité» dans le comportement et le discours de Trump qui «exposent notre pays et notre monde à un danger extrême».
Mais le plus troublant est qu'après la publication du livre de Wolff, Steve Mnuchin, Gary Cohn, HR McMaster et Rex Tillerson, tous les quatre membres de l'administration américaine, et Steve Bannon ont déploré que le Président était «mentalement inapte» et se sont permis des commentaires désobligeants comme «idiot», « idiot comme de la merde», ou « crétin». Ont suivi les déclarations de Mike Pompeo, directeur de la CIA, de Nikki Haley, ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU et une nouvelle fois de Rex Tillerson qui vont dans le même sens.
Alors allons-nous assister à une destitution de Trump en application du 25ème amendement de la constitution américaine, pour incapacité physique et mentale? Et que faut-il penser de cette cacophonie au sein de son administration?
Cette ligne de politique étrangère adoptée par le Président américain ressemble à bien des égards à celle promue par G.W.Bush sous le contrôle des néo-conservateurs alliés au lobby israélien aux États-Unis.
Connus pour leur animosité à l'égard de l'Iran, que vont conseiller les néo-conservateurs actuels et leurs alliés comme politique contre ce pays?
La stratégie de Trump au Moyen-Orient pourrait expliquer les « excès » du Président
Les principaux conseillers du Président américain pour cette région sont son gendre Jared Kushner, Jason Greenblatt, ancien chef des services juridiques de la Trump Organization et maintenant adjoint du Président et représentant spécial pour la négociation internationale, et David Friedman, ancien membre du cabinet d'avocats Trump Kasowitz, Benson, Torres & Friedman, actuellement ambassadeur américain en Israël, et Mike Pampéo,
Rappelons qu'en 2003, le Président irakien avait été renversé par la même cabale néo-conservatrice qui avait usé de la même rhétorique que celle utilisée contre l'Iran aujourd'hui. Washington prépare-t-elle une nouvelle guerre dans la région contre l'Iran? L'avenir nous le dira.
Un an après son investiture, les projets de Trump deviennent plus limpides et sa stratégie ne semble pas être dénuée de sens mais présente des lignes très concrètes.
En tout cas le Président américain utilise habilement l'image que lui prête la presse américaine et n'hésite pas à faire avancer la logique de ses conseillers. Espérons seulement qu'il n'ira pas aussi loin que son prédécesseur républicain.
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