Un groupe de manifestants a répondu à l'appel des syndicats d'organiser un «blocage total» des établissements pénitentiaires en réaction à l'agression des surveillants de la prison de Vendin-Le-Vieil. Sur les images, on voit des individus cagoulés devant un barrage en feu sur la chaussée.
Dans un commentaire à Sputnik, un représentant syndical du personnel de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis a expliqué que l’action en question faisait suite à un mouvement total des établissements de France qui avait eu lieu plus tôt dans la matinée.
«Effectivement, vous avez un gros problème sécuritaire aujourd’hui. Si vous prenez concrètement sur la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, […] aujourd’hui un surveillant va gérer 90 détenus. Rajoutez à cela la nouvelle problématique des terroristes islamistes qu’on nous a demandé de gérer puisque c’est notre mission, ces terroristes sont mélangés à la population pénale sauf les rares cas qui vont être hébergés dans les quartiers d’évaluation de la radicalisation», a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que porter une attention particulière à un détenu, repéré comme radicalisé ou écroué pour des faits de terrorisme, alors que le surveillant en avait 80 nouveaux à gérer, était totalement impossible.
D’après l’interlocuteur de l’agence, ses collègues étaient décidés à occuper le terrain jusqu’au bout, prévenant qu’un affrontement avec les forces de l’ordre pourrait suivre.
Trois surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, ont été poignardés le 11 janvier par un détenu condamné pour complicité dans l'attentat de Djerba en 2002. Comme l’a précisé la presse, le détenu Christian Ganczarski a réclamé de pouvoir passer un coup de téléphone et s’est jeté sur les surveillants en criant «Allahu akbar» lorsque ces derniers ont ouvert sa cellule. Suite à cette agression, plusieurs centaines de surveillants ont perturbé ce 15 janvier le fonctionnement des prisons