Moscou s’élève pour défendre l’accord nucléaire avec l’Iran

Moscou est très sceptique eu égard aux dernières déclarations du Président américain sur l’avenir de l’accord nucléaire avec l’Iran, selon le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
Sputnik

«Nous apprécions d'une façon très négative les décisions et les déclarations faites à Washington, nos pires attentes se confirment», a déclaré Sergueï Riabkov, commentant à Sputnik les déclarations de Donald Trump sur l'avenir du Plan d'action conjoint.

Selon lui, Moscou ne comprend pas de quoi il s'agit quand les États-Unis parlent d'un nouvel accord sur l'Iran en lieu et place du Plan d'action conjoint.

«Selon mes estimations, les États-Unis ont opté pour la casse du Plan d'action conjoint. La prorogation des wavers présidentiels, les exceptions dans le régime de sanctions pour une nouvelle période, n'est qu'une mesure cosmétique, il ne faut pas surestimer l'importance de cette mesure. L'essentiel, c'est qu'il y ait accroissement non seulement de la part de pression, mais aussi de la part d'ultimatum dans l'approche des États-Unis des affaires iraniennes», a souligné le diplomate.

Il a ajouté que Moscou appelait la communauté internationale à consolider les efforts visant à défendre l'accord nucléaire avec l'Iran.

L'Iran, l’idée fixe de Donald Trump
L'accord sur le programme nucléaire iranien a été conclu entre Téhéran et les puissances du groupe P5+1 (États-Unis, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine) le 14 juillet 2015, après douze ans de crises diplomatiques et d'âpres négociations.

Qualifié à l'époque d' «historique», le texte, qui encadre les activités nucléaires iraniennes en contrepartie d'une levée progressive des sanctions frappant la République islamique, est profondément fragilisé depuis la décision par Donald Trump de ne pas certifier au Congrès que Téhéran en respecte les termes.

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