Comment auraient été les traces dans le ciel, si les oiseaux avaient pu en laisser?

Cette question a torturé pendant de longues années le photographe barcelonais Xavi Bou avant qu’il ne parvienne à reproduire les trajectoires des vols d’oiseaux.
Sputnik

Quand un serpent rampe sur le sable, il laisse une trace sinueuse. Selon l'idée du photographe, les oiseaux doivent laisser les leurs, bien que nous ne les voyions pas, du moins à l'œil nu. Xavi Bou a consacré 5 ans à tenter de reproduire les trajectoires des vols d'oiseaux ou, pour reprendre son propre propos, de «rendre l'invisible visible».

«En tant que photographe naturaliste, j'ai beaucoup voyagé de par le monde prenant des photos de la nature sauvage», raconte Xavi Bou, ajoutant que le rôle de simple observateur ne lui suffisait pas.

Il a commencé à étudier des procédés de prises de vue lui permettant d'exprimer son amour de la nature et de montrer la beauté des oiseaux comme personne n'a réussi à le faire avant lui.

En fin de compte, il a décidé de filmer les oiseaux en mouvement pour découper des plans haute résolution. Ensuite, il les a rassemblés en un seul plan. Le photographe estime que cela ressemble au montage d'un film: on ne sait jamais quel sera le résultat. Mais le moment magique arrive où l'image, irréelle et illusoire, voit le jour.

Avant d'entamer son projet, Ornitografias, Xavi Bou a obtenu des diplômes de géologie et de photographie à Barcelone, a travaillé comme éclairagiste dans la mode et a même été copropriétaire d'une société d'édition de vidéo. Maintenant, sa passion et son métier ne font qu'un.

«Ce travail est techniquement compliqué. Mais c'est un travail de création. Il est, en quelque sorte, le maillon qui unit la photographie et la nature que j'ai cherché», raconte le photographe.

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