Les puissants explosifs utilisés sur les drones qui ont attaqué dans la nuit du 5 au 6 janvier des sites russes à l'aérodrome syrien de Hmeimim sont produits dans plusieurs pays dont l'Ukraine, a annoncé jeudi Alexandre Novikov, chef du département pour la construction et le développement des drones de l'État-major général russe.
«Les premières éléments de l'enquête ont démontré qu'il s'agissait du tétranitrate de pentaérythritol (PETN), plus puissant que l'hexogène (RDX). Cet explosif est produit dans plusieurs pays et notamment en Ukraine, à l'usine de réactifs chimiques de Chostka. On ne peut pas fabriquer cet explosif de manière artisanale ou l'extraire d'autres munitions», a noté M.Novikov.
Le responsable a en outre déclaré que les terroristes avaient lancé leur attaque avec un type d'avions sans pilote qu'ils n'avaient jamais utilisé.
«Les terroristes ont jusqu'ici utilisé les drones pour des missions de reconnaissance et presque jamais pour effectuer des frappes», a noté M.Novikov.
Chacun des treize drones ayant attaqué la base de Hmeimim transportait 10 bombes de 400 grammes bourrées de billes en métal, a-t-il précisé.
«Les munitions utilisées sur les drones sont dignes d'attention. C'étaient des bombes artisanales d'environ 400 grammes dotées de billes en métal dont la portée était de 50 mètres. Chaque drone engagé dans cette attaque était muni de 10 munitions de ce type», a indiqué M.Novikov.
Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi dernier qu'une attaque de drones contre ses sites militaires en Syrie avait été repoussée le 6 janvier. Les systèmes de défense antiaérienne de la base de Hmeimim ont repéré tous les drones à une grande distance de l'aérodrome. D'après le ministère, les solutions d'ingénierie auxquelles les terroristes avaient eu recours ne pouvaient provenir que d'un pays possédant de hautes capacités technologiques.