Yémen: les Houthis et les partisans de Saleh ouvrent une «nouvelle page» de leur alliance

Après une phase de conflit qui a culminé avec l’assassinat en décembre 2017 de l’ex-Président Ali Abdullah Saleh, les Houthis et les partisans du parti du Congrès général du peuple, fondé par l’ex-leader, ont décidé de mettre de côté leurs différents et ouvrir une nouvelle page de leurs relations afin de combattre l’intervention étrangère.
Sputnik

Yémen: un avion de la coalition arabe s’écrase dans une province contrôlée par des Houthis
Les rebelles houthis du Yémen et les partisans de l'ancien Président Ali Abdullah Saleh, assassiné par les Houtis en décembre 2017, ont décidé d'ouvrir une nouvelle page de coopération pour lutter contre la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, a déclaré lundi à Sputnik une source de haut niveau du Parti du Congrès général du peuple fondé par Saleh.

«Dans le cadre de l'accord politique entre le mouvement Ansar Allah et le Congrès général du peuple, visant à mettre fin aux tensions de décembre, tous les prisonniers politiques et militaires seront libérés à l'exclusion de cinq personnes qui resteront détenues par le mouvement… L'accord vise à ouvrir une nouvelle page [dans les relations] entre les principaux alliés qui se battent contre la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite», a indiqué la source à Sputnik.

Dimanche, le Congrès général du peuple a élu un nouveau chef, Sadeq Amin Abu Rass, qui occupait des postes élevés au gouvernement sous la direction de Saleh.

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En novembre, les tensions entre les rebelles houthis et Saleh se sont intensifiées, conduisant, le 4 décembre, peu après avoir réaffirmé la fin de son alliance avec les Houthis, à l'assassinat de Saleh par ces derniers.

Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant d'une part les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh — tué le 4 décembre dernier — et d'autre part les forces gouvernementales et les milices populaires soutenant le Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi. Les rebelles contrôlent le nord du pays et la capitale Sanaa où ils ont mis en place leurs propres organes de pouvoir. La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Le conflit au Yémen a fait plus de 10.000 morts, dont environ une moitié de civils, selon l'Onu.

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