Il s'agit de mesures dans le cadre de la politique selon laquelle une famille ne peut pas avoir qu'une seule ferme.
«Le ministre Shiri a ordonné à nos directeurs de faire la pleine liste des fermes de l'ex-première famille et nous le faisons déjà», a indiqué une source du département des terrains.
La famille de Mugabe aurait en sa possession au moins 14 fermes d'une surface de 16.000 hectares, selon le rapport du ministère.
C'est non seulement Robert Mugabe et sa famille qui sont touchés par l'activité énergique des nouvelles autorités du Zimbabwe, mais également certains ministres de son gouvernement à qui ont aussi été demandés des comptes dans le cadre de la lutte contre la corruption initiée par le Président en exercice Emmerson Mnangagwa. Le 5 janvier, l'ex-ministre des Affaires étrangères Walter Mzembi et l'ex-ministre du Développement de l'énergie Samuel Undenge ont été arrêtés à la demande de la Commission anti-corruption du Zimbabwe (ZACC).
Ainsi, Walter Mzembi a été accusé d'avoir fait don à des églises de quatre téléviseurs achetés par le gouvernement pour la promotion de la Coupe du Monde 2010. Ce don aurait été effectué à l'insu du ministère des Finances contrairement à ce que la loi demande.
Récemment, l'ancien ministre du Sport Makhosini Hlongwane a été arrêté car il était soupçonné d'avoir volé les 10 tonne de sucre retrouvées dans sa ferme sans traces de documents attestant leur origine.
Le 21 novembre, le Président zimbabwéen a remis sa lettre de démission au parlement après être resté au pouvoir pendant plus de 30 ans. Il a réussi à obtenir l'immunité juridique et une allocation à vie de quelque 150.000 dollars par mois. Auparavant, l'armée zimbabwéenne avait annoncé avoir pris le pouvoir dans le pays dans le cadre d'une action ciblée visant des «criminels» entourant Robert Mugabe, assurant que le dirigeant et sa famille étaient «sains et saufs» et que le Président avait été assigné à résidence.