L'oxygène est absolument indispensable à l'eau pour que les poissons et les autres êtres marins puissent respirer et vivre. Or, il existe des zones totalement dépourvues d'oxygène: celles-ci ont été localisées pour la première fois dans les estuaires au milieu du XIXe siècle. Le manque ou l'absence d'oxygène sont liés aux eaux des égouts des villes, indique Live Science.
Des chercheurs du Global Ocean Oxygen Network, un groupe de travail créé en 2016 par la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco, ont réalisé une étude au sujet de la perte d'oxygène par les océans de la Terre.
Selon eux, l'océan a perdu au cours des 50 dernières années environ 85 milliards de tonnes d'oxygène, ce qui a influencé un territoire égal, d'après sa superficie, à l'Union européenne. La proportion de zones en haute mer dépourvues de tout oxygène a plus que quadruplé. Quant aux sites à faible teneur, ils ont été multipliés par 10 depuis 1950.
«Si nous avions perdu 4,5 millions de km2 de superficies utiles sur la terre ferme, nous aurions été stupéfiés, mais ce qui se passe dans les profondeurs, nous ne le voyons pas. Il est par conséquent facile de ne pas le remarquer ou de l'ignorer», a déclaré l'océanologue Denise Breitburg.
Le manque d'oxygène risque d'entraîner des maladies parmi les êtres marins vivants, voire de compliquer leur reproduction ou de provoquer leur étouffement.
La terre ferme n'est pas non plus épargnée. Selon un récent rapport, plus du quart des terres du monde deviendront significativement plus sèches si la température moyenne mondiale augmente de 2°C, ce qui entraînerait une amplification de l'aridification et des risques environnementaux majeurs.