«Ma volonté c'est que nous fassions davantage ensemble, c'est que la Turquie reste ancrée, arrimée à l'Europe mais je pense que le processus [d'adhésion] tel qu'il a été ouvert ne permettra pas de déboucher dans les prochaines années», a indiqué le dirigeant français lors d'une conférence de presse avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan en visite à Paris.
M.Macron a souligné que les récents développements concernant l'état de droit en Turquie «ne permettaient aucune avancée du processus engagé». Le chef d'État turc a indiqué en réponse que son pays était «fatigué» d'attendre une éventuelle adhésion à l'Union européenne.
«Cela fait 54 ans que la Turquie attend dans l'antichambre de l'UE (…). On ne peut pas en permanence implorer une entrée dans l'Union», a souligné M.Erdogan.
La Turquie est un État tiers associé à l'Union européenne et aux communautés qui l'ont précédée depuis 1963. En 1999, elle a été officiellement été reconnue comme candidate à l'UE, mais les négociations à ce sujet n'ont débuté qu'en 2005.
En novembre 2016, le Parlement européen a demandé le gel des négociations d'adhésion en raison notamment des mesures jugées «disproportionnées» prises par Ankara suite à la tentative de coup d'État de juillet 2016.