Signaux extraterrestres: la Russie se joint à l’étude du principal mystère de l’Univers

Un télescope russe participera à l’étude de mystérieuses pulsations radio qui pourraient être des signes d’une forme de vie intelligente quelque part dans l’Univers.
Sputnik

Les scientifiques russes se sont intéressés aux sursauts radio rapides FRB (Fast Radio Bursts) et comptent les étudier au moyen du télescope RATAN-600 situé dans le Caucase, a annoncé à Sputnik Sergueï Trouchkine, astronome de l’Observatoire spécial de l’Académie des sciences russe.

«Nous comptons repérer entre trois et cinq sursauts rapides en un an d’observations. D’autre part, même si nous arrivons à enregistrer au moins un sursaut sur les fréquences étudiées, cela permettra de mieux comprendre la nature de ces signaux», a indiqué M.Trouchkine.

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Observés depuis 2007, les sursauts radio rapides sont très puissants et certains experts les considèrent comme des signaux émis par les extraterrestres. Toutefois, leur courte durée — de quelques millisecondes – ne permet pas d’identifier leur source. 

En plus, ces sursauts sont peu fréquents. Une vingtaine d'entre eux ont été observés en dix ans. Beaucoup d’entre eux ont pu être associés à une origine terrestre. Mais les astronomes ont écarté des causes terrestres ou une interférence des équipements pour d’autres signaux captés depuis l'observatoire de Parkes en Australie ou d'Arecibo à Porto Rico.

Le télescope russe RATAN-600 va balayer l’ensemble du ciel en étudiant chaque secteur pendant un temps assez court. Malgré son angle d’observation assez modeste, il pourrait ainsi étudier une grande partie du ciel et surtout le secteur où se trouve FRB 121102, une source lointaine et inconnue de pulsations mais qui la seule à se répéter.

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«Nous avons réfléchi longtemps sur la fréquence à choisir et avons opté pour 4,7 GHz. Les autres sursauts ont été repérés sur 1,4 GHz et moins, mais il faut avoir des appareils assez onéreux pour mener des observations sur ces fréquences. D’autre part, les hautes fréquences nous permettent de réduire le nombre des canaux observés et d’étudier une gamme de fréquences où personne n’a encore observé de FRB», a précisé M.Trouchkine.

Le radiotélescope RATAN-600 de l’Académie des Sciences russe est doté d’un miroir de 576 m de diamètre qui a une surface collectrice de 1.200 m². Il est situé à 970 m d’altitude en Karatchaïevo-Tcherkessie, dans le Caucase.

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