Le Congrès US constate des violations dans l'enquête du FBI sur «l'affaire Clinton»

Selon des membres du Congrès US et du groupe d'enquête sur les courriels d'Hillary Clinton, les juges d'instruction disposent de témoignages indiquant que les membres du FBI qui ont rédigé une déclaration innocentant l'ex-secrétaire d'Etat étaient certains qu'il existe des preuves de violation de la législation, annonce le journal Hill.
Sputnik

Des républicains au Congrès américain ont constaté une série de violations dans l'enquête du FBI sur le scandale du serveur de messagerie privée d'Hillary Clinton, a indiqué mardi Hill.

Un document de l'enquête reconnaît notamment que «les parties engagées dans la correspondance ont fait preuve d'une grande insouciance en maniant des informations», a précisé le journal.

Toujours d'après les parlementaires, certains documents du FBI citent une autre preuve du caractère criminel des actions d'Hillary Clinton: l'aveu d'un des principaux témoins qui, étant employé de la société du serveur privé utilisé par Mme Clinton, a effacé les archives de la correspondance de l'ex-secrétaire d'État après que le Congrès a demandé de les fournir pour l'enquête.

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Les législateurs ont affirmé que l'ex-directeur par intérim du FBI, Andrew McCabe, avait reconnu lors d'une séance à huis clos la violation de la procédure habituelle de cette enquête. D'habitude, la collecte de preuves et la décision de formuler des chefs d'accusation sont confiées à des groupes différents. Ainsi, la collecte aurait dû être confiée au département du FBI à New York puisque c'est là que le serveur était enregistré. Or, cette fois-ci, c'est une équipe du bureau de Washington qui était responsable tant de l'enquête que des accusations.

En outre, les enquêteurs ont confirmé que le FBI avait rédigé une déclaration innocentant Mme Clinton bien avant la fin de l'enquête, notamment avant l'interrogation des 17 principaux témoins, y compris Hillary Clinton, ce qui «viole les principes de base d'une enquête en bonne et due forme», a souligné un législateur.

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Le scandale sur l'utilisation d'un serveur de messagerie privée par la candidate démocrate Hillary Clinton à l'époque où elle était secrétaire d'État (2009-2013) a empoisonné sa campagne pour la présidentielle 2016. Les détracteurs de Mme Clinton lui ont reproché d'avoir rendu sa correspondance accessible aux pirates informatiques et d'avoir supprimé les courriels indésirables. Après une enquête, le FBI a conclu que les actions de Mme Clinton ne constituaient pas un crime, malgré la découverte d'une centaine de messages contenant des informations sensibles. James Comey (qui a dirigé le service de 2013 à 2017) a annoncé la réouverture de l'enquête dix jours avant la présidentielle.

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