Le grand mufti d'Égypte énonce une fatwa contre le Bitcoin

Pour le haut dignitaire religieux, commercer en cryptomonnaies, notamment avec le Bitcoin, est incompatible avec les règles de l'économie islamique.
Sputnik

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Le Bitcoin a subi un double coup en Égypte: en décembre dernier, l'Autorité égyptienne de surveillance financière (EFSA) avait reconnu comme illégal tout commerce de la cryptomonnaie, et un mois après, le grand mufti de ce pays arabe Shawki Allam a émis une fatwa renforçant ce point de vue.

Selon le responsable religieux, l'achat comme la vente de Bitcoin comporte trop de risques de «fraude» et peut faciliter le financement d'activités illégales comme le terrorisme.

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La fatwa assimile également les monnaies virtuelles aux paris et aux jeux de hasard, interdits dans la loi islamique. «Le Bitcoin peut nuire à la sécurité économique et sociale du pays», assure le grand mufti. Toujours d'après lui, cette monnaie virtuelle présente le risque de faire tomber le système monétaire et financier qui régit actuellement les sociétés.

L'Égypte n'est pas le seul pays à avoir proscrit l'utilisation du Bitcoin. Un ministre saoudien a récemment annoncé que la cryptomonnaie était interdit dans le royaume du fait qu'«elle demeure floue et permet aux criminels de rester anonymes», ouvrant ainsi la voie «au blanchiment d'argent, au trafic de drogues, à l'argent sale».

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