Les revendications économiques par lesquelles ont commencé les manifestations en Iran ont fini par revêtir un caractère de plus en plus politique, ce qui montre que la direction de ces actions de protestation est passée aux mains de l'opposition, a estimé Emad Abshenass.
«Le mécontentement des manifestants de la situation économique ne fait que refléter les processus en cours dans le pays, et il serait pour le moins absurde de le nier. Quoi qu'il en soit, la difficile situation économique en Iran résulte des lourdes sanctions qui se poursuivent dans le cadre des mesures restrictives unilatérales des États-Unis», a poursuivi l'analyste.
Et de rappeler à cette occasion le problème des visas qui, à cause de Donald Trump, a rendu pratiquement impossible pour les Iraniens d'entrer sur le territoire des États-Unis.
«Dans différents pays, les experts comparent les actuelles manifestations en Iran à celles qui avaient transformé la Syrie en rempart du terrorisme. Quoi qu'il en soit, dans les événements en cours en Iran rien n'atteste la présence de forces terroristes internationales. Les frontières de l'Iran sont parfaitement imperméables pour les djihadistes et autres terroristes», a signalé M.Abshenass.
Et de se demander ce que les manifestants proposeraient s'ils venaient à vouloir renverser la République islamique.
«Il n'y a pas de réponse à cette question car les mots d'ordre du renversement des autorités ne se font tout simplement pas entendre. Le guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, rappelle Bachar el-Assad [Président syrien, ndlr] par son service désintéressé aux intérêts de son pays», a relevé l'observateur de Sputnik.
Et de conclure qu'il serait pour le moins naïf de supposer qu'il cèdera sous la pression des manifestations provoquées et téléguidées par les adversaires de l'Iran.