Chaque jour qui passe, les personnes arrêtées lors de ces rassemblements feront face à des peines plus lourdes «car ils ne sont plus considérés comme des manifestants, mais comme des émeutiers», indique l'agence Tasnim citant les propos de M.Qazanfarabadi.
Il a également noté que des personnes déjà interpellées à Téhéran et dans d'autres villes, pour avoir organisé les émeutes et avoir des liens avec des services d'espionnage étrangers, comparaîtraient bientôt devant le tribunal.
Selon l'article 27 de la Constitution iranienne, «les rassemblements publics et les marches sont autorisés tant que les participants ne portent pas d'armes et ne violent pas les principes fondamentaux de l'islam».
Auparavant, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Shamkhani, avait affirmé que les manifestations de ces derniers jours en Iran se déroulaient dans le cadre de la «guerre par procuration» menée par certains pays contre Téhéran, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite, comme en témoignent les hashtags et les messages à propos de la situation qui en proviennent.
Selon la télévision publique iranienne, 20 personnes ont trouvé la mort lors de ces trois jours de manifestations en Iran. De plus, près de 450 personnes ont été arrêtées à Téhéran, selon la police locale.
Plusieurs villes iraniennes ont connu, au cours de ces derniers jours, des mouvements de protestation. Certains meetings ont dégénéré, selon les médias locaux. Commentant dimanche la situation dans le pays, le Président Hassan Rohani avait souligné que manifester était un droit constitutionnel du peuple, mais a mis en garde contre les violences. Lundi, il a en outre indiqué que les manifestations étaient aussi bien provoquées de l'extérieur que par des problèmes internes.