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“Il est temps que notre agriculture entre dans l’ère du numérique” en Afrique
“Il est temps que notre agriculture entre dans l’ère du numérique” en Afrique
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L’Afrique se lève. Deux dynamiques illustrent cette renaissance: la quête d’autosuffisance alimentaire et l’émancipation sanitaire face au désengagement... 07.07.2025, Sputnik Afrique
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“Il est temps que notre agriculture entre dans l’ère du numérique” en Afrique
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L’Afrique se lève. Deux dynamiques illustrent cette renaissance: la quête d’autosuffisance alimentaire et l’émancipation sanitaire face au désengagement progressif des bailleurs occidentaux. Dans cet épisode d’Avenir souverain, deux experts nous dévoilent les dynamiques d’un continent qui dit non aux béquilles et oui à la maîtrise de son destin.
Le chiffre est historique, l’ambition est stratégique. Dans les 40 prochains mois, l’Afrique ne devrait plus importer d’engrais de l’extérieur. Une révolution agricole discrète, mais décisive, est en marche. Grâce aux efforts conjugués du Nigeria, du Maroc et d’autres puissances émergentes africaines, le continent veut se libérer d’une dépendance qui plombe sa productivité ainsi que sa souveraineté alimentaire."C’est un projet de très grande envergure… Il peut nous rapprocher de cette autosuffisance tant recherchée", affirme Tenin Nana Kouyaté, agroéconomiste et fondatrice de la startup Agribox.Pour l’agroéconomiste, si l’Afrique produit déjà en abondance certains types d’engrais, elle reste déficitaire en d’autres, notamment les potassiques. Selon elle, l’objectif n’est pas seulement de produire plus, mais de produire mieux, localement et en synergie. Créer un marché continental intégré, via la Zleclaf, et soutenir la formulation de fertilisants adaptés aux réalités locales grâce à la technologie.Mais l’innovation ne s’arrête pas aux usines. C’est dans les champs, au cœur des terres africaines, que la révolution silencieuse s’opère : capteurs intelligents, imagerie satellite, usage raisonné de l’eau et des nutriments. Digitaliser l’agriculture, c’est aussi libérer l’Afrique de l’approximation et du gaspillage.Le départ progressif de l’USAID d’Afrique ne doit pas être vécu comme une tragédie, mais comme une opportunité. Pour Zekiba Tarnagda, médecin vétérinaire et expert en microbiologie, virologie et épidémiologie, c’est une aubaine. Car l’Afrique, dit-il, doit se défaire de la dépendance aux aides conditionnées qui freinent l’émergence de ses propres solutions. Le Nigeria montre l’exemple en développant ses propres kits de dépistage du paludisme et du VIH, là où l’on croyait que seuls les laboratoires étrangers pouvaient répondre aux besoins.C'est avant tout un combat des esprits autant que des économies. Une véritable révolution des mentalités. Comme l'explique Zekiba Tarnagda, l’aide internationale, trop souvent instrumentalisée à des fins géopolitiques, ne doit pas être perçue comme une nécessité inévitable.“Ce ne sont pas des aides, ce sont des moyens de contrôle. L’Afrique doit apprendre à dire non. Non aux ONG dominatrices, non aux faux partenaires”, affirme-t-il. Et de conclure, avec force: “Nous avons les ressources, les cerveaux, la jeunesse. Il ne nous manque qu’une chose: la confiance en notre propre puissance”.► Vous pouvez écouter ce podcast aussi sur les plateformes suivantes: Apple Podcasts – Deezer – Castbox – Podcast Addict – Pocket Casts – Afripods – Spotify
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“Il est temps que notre agriculture entre dans l’ère du numérique” en Afrique
11:49 07.07.2025 (Mis à jour: 11:56 07.07.2025) L’Afrique se lève. Deux dynamiques illustrent cette renaissance: la quête d’autosuffisance alimentaire et l’émancipation sanitaire face au désengagement progressif des bailleurs occidentaux. Dans cet épisode d’Avenir souverain, deux experts nous dévoilent les dynamiques d’un continent qui dit non aux béquilles et oui à la maîtrise de son destin.
Le chiffre est historique, l’ambition est stratégique. Dans les 40 prochains mois, l’Afrique ne devrait plus importer d’
engrais de l’extérieur. Une révolution agricole discrète, mais décisive, est en marche. Grâce aux efforts conjugués du Nigeria, du Maroc et d’autres puissances émergentes africaines, le continent veut se libérer d’une dépendance qui plombe sa productivité ainsi que sa souveraineté alimentaire.
"C’est un projet de très grande envergure… Il peut nous rapprocher de cette autosuffisance tant recherchée", affirme Tenin Nana Kouyaté, agroéconomiste et fondatrice de la startup Agribox.
Pour l’agroéconomiste, si l’Afrique produit déjà en abondance certains types d’engrais, elle reste déficitaire en d’autres, notamment les potassiques. Selon elle, l’objectif n’est pas seulement de produire plus, mais de produire mieux, localement et en synergie. Créer un marché continental intégré, via la Zleclaf, et soutenir la formulation de fertilisants adaptés aux réalités locales grâce à la technologie.
“Il faut des synergies industrielles, une montée en gamme, et une maîtrise technologique. C’est tout un écosystème à structurer”, a-t-elle rappelé.
Mais l’innovation ne s’arrête pas aux usines. C’est dans les champs, au cœur des terres africaines, que la révolution silencieuse s’opère : capteurs intelligents, imagerie satellite, usage raisonné de l’eau et des nutriments. Digitaliser l’
agriculture, c’est aussi libérer l’Afrique de l’approximation et du gaspillage.
“Il est temps que notre agriculture entre dans l’ère du numérique. Pas pour faire joli, mais pour nourrir notre peuple dignement”, a-t-elle conclu.
Le départ progressif de l’USAID d’Afrique ne doit pas être vécu comme une tragédie, mais comme une opportunité. Pour Zekiba Tarnagda, médecin vétérinaire et expert en microbiologie, virologie et épidémiologie, c’est une aubaine. Car l’Afrique, dit-il, doit se défaire de la dépendance aux aides conditionnées qui freinent l’émergence de ses propres solutions. Le Nigeria montre l’exemple en développant ses propres kits de dépistage du paludisme et du VIH, là où l’on croyait que seuls les laboratoires étrangers pouvaient répondre aux besoins.
“Ce n’est pas normal que nous ne consommions pas nos propres produits. Il est temps d’arrêter cette phobie de l’africain pour l’africain”, a-t-il rappelé.
C'est avant tout un combat des esprits autant que des économies. Une véritable révolution des mentalités. Comme l'explique Zekiba Tarnagda, l’aide internationale, trop souvent instrumentalisée à des fins géopolitiques, ne doit pas être perçue comme une nécessité inévitable.
“Ce ne sont pas des aides, ce sont des moyens de contrôle. L’Afrique doit apprendre à dire non. Non aux ONG dominatrices, non aux faux partenaires”, affirme-t-il. Et de conclure, avec force: “Nous avons les ressources, les cerveaux, la jeunesse. Il ne nous manque qu’une chose: la confiance en notre propre puissance”.
► Vous pouvez écouter ce podcast aussi sur les plateformes suivantes: Apple Podcasts – Deezer – Castbox – Podcast Addict – Pocket Casts – Afripods – Spotify