Départ des forces françaises du Tchad: "La France perd son emprise sur ses anciennes colonies"

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Ahmat Mahamat Hassan, ancien ministre tchadien de la Justice - Sputnik Afrique, 1920, 24.12.2024
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"C'est terminé, ses anciennes colonies, ses anciennes néo-colonies. Elle est en train de partir. Le panafricanisme est en train de prendre de l'ampleur. C'est comme un virus contaminant de liberté et d'affranchissement de l'emprise de la France", se réjouit auprès de Sputnik Afrique l'ancien ministre tchadien de la Justice.
"La donne a changé" pour Paris, constate Ahmat Mahamat Hassan.
Le Tchad constituait le "dernier bastion des bases militaires françaises en Afrique". Avec sa perte, la France "se tourne vers Djibouti en disant qu'elle va préserver la base militaire de Djibouti pour continuer à préserver ses intérêts", indique-t-il.
La présence militaire dans ce petit pays permet à Paris de contrôler "toute l'Afrique noire", la corne de l'Afrique, le golfe d'Aden, explique-t-il.
En outre, la France est obligée de "composer avec la concurrence internationale" d'autres puissances qui renforcent leur présence sur le continent africain. Parmi elles, la Russie, la Chine, la Turquie.
"On a des partenaires qui sont très très bien", souligne l'ex-garde des Sceaux.
Ainsi, la Russie "sincèrement, sans aucun sentimentalisme ou opportunisme quelconque" aide les pays du Sahel à "préserver leur sécurité par rapport à ce terrorisme politisé et exploité par l'Occident", tranche M.Hassan.
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