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Poutine explique pourquoi l’opération spéciale russe en Ukraine n’a pas commencé plus tôt
Poutine explique pourquoi l’opération spéciale russe en Ukraine n’a pas commencé plus tôt
Sputnik Afrique
Moscou croyait sincèrement que Kiev et l’Europe allaient respecter les accords de Minsk et que l’escalade pouvait être évitée, a expliqué Vladimir Poutine à... 18.02.2024, Sputnik Afrique
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La Russie comptait sur l’intégrité de ses partenaires ukrainiens et européens pour respecter les accords de Minsk, raison pour laquelle l’opération spéciale n’a pas été lancée avant, a déclaré ce dimanche 18 février Vladimir Poutine à la chaîne de télévision Rossiya 1.Au moment de signer ces protocoles en 2014 et 2015, le Président russe songeait d’ailleurs à la meilleure façon de les faire accepter aux populations du Donbass, comme il l’a avoué.Découverte du pot aux rosesEn décembre 2022, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avait admis que les accords de Minsk n’avaient été conclus que "pour donner du temps à l’Ukraine" afin de se renforcer en vue d’une confrontation miliaire. Des confidences faites au Die Zeit, puis réitérées lors d’un canular téléphonique avec les célèbres imitateurs russes Lexus et Vovan.Vladimir Poutine s’était alors dit déçu et surpris de l’attitude de l’ex-dirigeante allemande.L’ancien Président français François Hollande avait enfoncé le clou quelques jours plus tard, avouant lui aussi que les accords de Minsk avaient simplement pour objet de renforcer l’armée ukrainienne.Conflit en UkraineLe conflit actuel en Ukraine prend ses origines en février 2014, lorsqu’un coup d’État à Kiev a poussé le peuple du Donbass à "se battre" pour "ses droits", selon le Président russe. Ce coup d’État a conduit au pouvoir à Kiev des partisans de l'association de l’Ukraine avec l'Union européenne et déclenché une vague de protestation dans le sud-est de l’Ukraine. La plupart des habitants de ces régions ne voulaient pas rompre avec la Russie et craignaient une hausse de la criminalité et du nationalisme, ainsi que la dégradation des conditions économiques et sociales.Le mouvement de protestation a conduit à la déclaration d'indépendance des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) en avril 2014. En mai de la même année, la population des deux républiques autoproclamées a voté à une écrasante majorité pour leur souveraineté lors de référendums. De son côté, 96% de la population de la Crimée a voté en mars 2014 pour le rattachement de la péninsule à la Russie.Les nouveaux dirigeants ukrainiens ont lancé contre ces républiques une opération militaire d’envergure qui a fait de nombreuses victimes parmi les civils, y compris des journalistes.Dans une tentative d’apaiser les tensions, le protocole de Minsk, ainsi qu'un mémorandum ont été signés en septembre 2014. Mais les forces de sécurité ukrainiennes ont continué de mener leurs opérations militaires violant ainsi le régime de cessez-le-feu. Le deuxième accord de Minsk, conclu en février 2015, n'a pas contribué à empêcher l'escalade du conflit. Ce document prévoyait un cessez-le-feu à partir du 15 février 2015 et le retrait des armes lourdes par les deux parties. Toutefois les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs attaques. L’armée de Kiev a violé de manière régulière le régime de cessez-le-feu jusqu’au début de l’opération militaire russe en Ukraine en février 2022
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Poutine explique pourquoi l’opération spéciale russe en Ukraine n’a pas commencé plus tôt
17:47 18.02.2024 (Mis à jour: 20:02 18.02.2024) Moscou croyait sincèrement que Kiev et l’Europe allaient respecter les accords de Minsk et que l’escalade pouvait être évitée, a expliqué Vladimir Poutine à Rossiya 1. Le Président russe a longuement réfléchi à la manière de convaincre les habitants du Donbass du bien-fondé de ces accords.
La Russie comptait sur l’intégrité de ses partenaires ukrainiens et européens pour respecter les accords de Minsk, raison pour laquelle l’opération spéciale n’a pas été lancée avant, a déclaré ce dimanche 18 février Vladimir Poutine à la chaîne de télévision Rossiya 1.
"Nous n'avons appris la véritable situation que plus tard, lorsque l'ancien chancelier allemand [Angela Merkel-ndlr] et l'ancien Président français [François Hollande] ont déclaré qu'ils n'avaient pas l'intention d’appliquer ces accords. Mais nous ne le savions pas, nous avons quand même essayé de les mettre en œuvre, aussi difficiles soient-ils, d'ailleurs pour les deux parties", a-t-il expliqué.
Au moment de signer ces protocoles en 2014 et 2015, le Président russe songeait d’ailleurs à la meilleure façon de les faire accepter aux populations du Donbass, comme il l’a avoué.
Découverte du pot aux roses
En décembre 2022, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel avait admis que les accords de Minsk n’avaient été conclus que "pour donner du temps à l’Ukraine" afin de se renforcer en vue d’une confrontation miliaire. Des confidences faites au Die Zeit, puis réitérées lors d’un canular téléphonique avec les célèbres imitateurs russes Lexus et Vovan.
Vladimir Poutine s’était alors dit déçu et surpris de l’attitude de l’ex-dirigeante allemande.
L’ancien Président français François Hollande
avait enfoncé le clou quelques jours plus tard, avouant lui aussi que les accords de Minsk avaient simplement pour objet de renforcer l’armée ukrainienne.
Le conflit actuel en Ukraine prend ses origines en février 2014, lorsqu’un coup d’État à Kiev a poussé le peuple du Donbass à "se battre" pour "ses droits", selon le Président russe. Ce coup d’État a conduit au pouvoir à Kiev des partisans de l'association de l’Ukraine avec l'Union européenne et déclenché une vague de protestation dans le sud-est de l’Ukraine. La plupart des habitants de ces régions ne voulaient pas rompre avec la Russie et craignaient une hausse de la criminalité et du nationalisme, ainsi que la dégradation des conditions économiques et sociales.
Le mouvement de protestation a conduit à la déclaration d'indépendance des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) en avril 2014. En mai de la même année, la population des deux républiques autoproclamées a voté à une écrasante majorité pour leur souveraineté lors de référendums. De son côté, 96% de la population de la Crimée a voté en mars 2014 pour le rattachement de la péninsule à la Russie.
Les nouveaux dirigeants ukrainiens ont lancé contre ces républiques une opération militaire d’envergure qui a fait de nombreuses victimes parmi les civils, y compris des journalistes.
Dans une tentative d’apaiser les tensions, le protocole de Minsk, ainsi qu'un mémorandum ont été signés en septembre 2014. Mais les forces de sécurité ukrainiennes ont continué de mener leurs opérations militaires violant ainsi le régime de cessez-le-feu.
Le deuxième accord de Minsk, conclu en février 2015, n'a pas contribué à empêcher l'escalade du conflit. Ce document prévoyait un cessez-le-feu à partir du 15 février 2015 et le retrait des armes lourdes par les deux parties. Toutefois les forces ukrainiennes ont poursuivi leurs attaques. L’armée de Kiev a violé de manière régulière le régime de cessez-le-feu jusqu’au début de l’opération militaire russe en Ukraine en février 2022