Niamey accuse le chef de l’Onu d’être "en complicité avec la France et deux pays francophones"

© AFP 2024Manifestations près de la base aérienne de Niamey pour réclamer le retrait des forces militaires françaises du Niger
Manifestations près de la base aérienne de Niamey pour réclamer le retrait des forces militaires françaises du Niger - Sputnik Afrique, 1920, 23.09.2023
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Les militaires au pouvoir au Niger ont dénoncé vendredi les "agissements perfides" du chef de l'Onu qu'ils accusent d'avoir fait "obstacle" à la participation de leur représentant à l'Assemblée générale des Nations unies.
"Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie et le gouvernement de la république du Niger prennent à témoin la communauté nationale et internationale quant aux agissements perfides du secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui sont de sorte à saper tout effort de sortie de crise dans notre pays", indique un communiqué lu à la télévision publique.
Dans la adresse vidéo, les militaires ont accusé le Secrétaire général d'avoir "en complicité avec la France et deux pays francophones, empêché la participation du Niger à la 78 ème session de l'Onu".
Selon ce texte, M. Guterres "s'est fourvoyé dans l'exercice de sa mission en faisant obstacle à la pleine participation du Niger à la 78e session de l'Assemblée générale de l'Onu".

Qui représente le pays à l'AG?

Lors de cette Assemblée générale, les militaires au pouvoir avait envoyé son nouveau ministre des Affaires Etrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet le représentant du pays à l'Onu.
"M. Guterres a non seulement refusé de prendre acte de la liste officielle des délégués du Niger (...) mais a surtout accédé à la demande fantaisiste de l'ex-ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou tendant à révoquer le représentant permanent du Niger auprès des Nations Unies", note le communiqué de Niamey.
Le Niger "récuse et dénonce avec force cette ingérence manifeste de M. Guterres dans les affaires intérieures d'un État souverain", ajoute le texte qui dénonce "la complicité de la France et de deux chefs d'Etat francophones" ouest-africains, sans les citer.
Le porte-parole d'Antonio Guterres a rejeté les explications avancées par le Niger.
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