"C'est désolant!": l'Institut français au Burkina Faso saccagé par des manifestants - images

CC BY 2.0 / Jeff Attaway / monumentOuagadougou, Burkina Faso
Ouagadougou, Burkina Faso - Sputnik Afrique, 1920, 13.10.2022
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Portes et fenêtres brisées, matériel informatique brûlé. Suite à un coup de force qui a porté le capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, des manifestants s’en sont pris à l'Institut français à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le bâtiment est désormais isolé par un périmètre de sécurité.
Le 1er octobre, au lendemain de la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, des manifestations ont eu lieu dans la capitale du Burkina Faso.
Des bâtiments français, notamment l'ambassade de France et les Instituts français implantés à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, ont été visés par les manifestants, qui accusaient la France de protéger M.Damiba dont ils réclamaient le départ.
L'Institut français de Ouagadougou a été particulièrement touché. De nombreuses photos relayées sur les réseaux sociaux montrent des murs calcinés, vitres brisées, portes défoncées.

"Il faut dissocier l’art et la culture de la politique"

Selon Pierre Muller, directeur délégué de l’Instituts français à Ouagadougou, le bâtiment est "en mauvais état, il va falloir effectivement le réparer, ça prendra du temps".
Pour Thierry Bambara, régisseur général, il est difficile pour le moment d’évaluer l’échelle des dégâts. "Il y a beaucoup de choses qui manquent, j’ai vu des appareils qui ont été brûlés dehors, des consoles; des instruments brûlés dont est victime un artiste qui avait prévu son concert", a-t-il constaté, cité par le média Burkina 24.
"C'est désolant! Il va falloir condamner avec la plus grande fermeté les auteurs de ces actes de vandalisme", a réagi quant à lui Salif Sanfo, opérateur culturel et ancien député, qui "espère ne plus voir une telle scène indigne de la légendaire hospitalité burkinabè".
Le musicien Sahab Kaonda a lui aussi condamné le comportement des manifestants. "Ils pensent avoir fait du mal à la France mais en fin de compte, c’est à nous. Quand on perd la culture, on perd beaucoup de choses. Il faut dissocier l’art et la culture de la politique", a-t-il déploré.
Les deux instituts de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso sont fermés jusqu'à nouvel ordre, a indiqué dans un communiqué l'ambassade de France, dont les services et ceux du consulat général sont également suspendus.
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