Moscou "a permis au Mali de garder un espace d'expression sur la scène internationale"
© AFP 2024 ANNIE RISEMBERGLe Président malien de transition, le colonel Assimi Goïta
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Contacté par Sputnik, le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, a expliqué que la coopération militaire avec Moscou permettait à Bamako non seulement de stabiliser le pays, mais aussi de garder sa place sur la scène internationale.
La coopération avec la Russie en matière de défense a permis au Mali d’"engranger des résultats probants au bout de quelques mois seulement", a déclaré le ministre malien de la Défense, le colonel Sadio Camara, dans un entretien accordé à Sputnik.
Selon l’officier, après quasiment une décennie de présence de forces internationales au Mali, l’insécurité, "initialement concentrée au nord, s’est propagée au centre et vers le sud du pays", poussant les autorités de la transition à envisager une diversification du partenariat militaire.
"Cette diversification s’est traduite par l’acquisition de matériels majeurs aérien et terrestre avec la Russie, et la Chine ainsi que le soutien approprié pour leur maîtrise […]. Avec la Russie, nous avons engrangé des résultats probants au bout de quelques mois seulement. La Russie demeure un partenaire stratégique important depuis l’indépendance. Elle adhère à une politique de coopération militaire visant à préserver les intérêts du Mali", assure l’interlocuteur de l’agence.
Un soutien "constant et sincère"
Alors qu’à la fin de la Guerre froide la coopération militaire russo-malienne avait décliné, la redynamisation actuelle de cette interaction "intervient à un moment crucial de notre histoire", constate le ministre, saluant le soutien "matériel, stratégique, constant et sincère des autorités de la Fédération de Russie, dans les domaines stratégiques".
"Au-delà de son implication dans le processus de sécurisation et de stabilisation interne, l'appui diplomatique russe a permis au Mali de garder un espace d'expression sur la scène internationale, pour résister aux manipulations et instrumentalisations du droit et des standards internationaux souvent utilisés au seul bénéfice des puissances établies", souligne-t-il.