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Tensions entre les équipes de Marine Le Pen et Nicolas Bay suspecté de vouloir rejoindre Zemmour

© AFP 2024 BERTRAND GUAYLogo du RN
Logo du RN - Sputnik Afrique, 1920, 29.01.2022
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L’eurodéputé Nicolas Bay a refusé de dire sur BFM TV s’il serait encore aux côtés de Marine Le Pen pour le premier tour. Des propos qui n’ont pas plu au parti alors que le Rassemblement national se trouve dans la tourmente après le ralliement de quelques cadres à Éric Zemmour.
Des tensions internes qui en disent long. Les déclarations de Nicolas Bay de ce samedi 29 janvier sur BFM TV n’ont pas plu aux cadres du parti. C’est ce qu’a révélé Loïc Besson, journaliste de BFM TV.
Selon lui, le ton est monté entre le vice-président du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen et l’entourage de Marine Le Pen alors qu’il accompagnait cette dernière à Madrid dans le cadre d’une rencontre avec des alliés européens.
Ces propos qui ont été tenus par Caroline Parmentier, l’attachée de presse de Marine Le Pen, ont été confirmés par l’intéressée à l’AFP.
"C'est quoi tes valeurs Nicolas? La loyauté? Barre-toi maintenant plutôt que de bouffer le plus longtemps possible au râtelier."
Marine Le Pen a tenu à s’exprimer sur les récents départs du parti. Elle a invité ceux qui sont tentés de rejoindre Éric Zemmour à le faire maintenant.
"Ceux qui veulent partir partent, mais qu’ils partent maintenant parce que ce qui est insupportable c'est la taqîya [la dissimulation en islam, ndlr] qu'ils reprochent eux-mêmes aux islamistes."

Le mercato se poursuit

Les propos de Marion Maréchal dans une entrevue pour Le Parisien le 28 janvier ont attisé les tensions dans le camp du Rassemblement national. L’ancienne députée de Vaucluse a affirmé qu’elle ne rejoindrait pas sa tante en vue de l’élection présidentielle. Elle a ajouté vouloir se donner le temps de réfléchir, car selon Mme Maréchal en cas d’avis favorable elle rejoindra Éric Zemmour, ce qui signifiera par conséquent qu’elle reviendra dans la vie politique et quittera donc l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) qu’elle a fondé à Lyon.
Une décision que regrettait le député européen Jean-Lin Capelle le 28 janvier sur BFM TV. Selon M.Capelle, Marion Maréchal a le droit de rejoindre le candidat du parti Reconquête, mais cela pourrait provoquer la défaite de Marine Le Pen.
Auparavant, Gilbert Collard a pris la décision de rallier M.Zemmour pour sa campagne présidentielle. Si cette décision était attendue compte tenu de leur rencontre à Nîmes en octobre dernier, les propos de Jérôme Rivière, autre transfuge du Rassemblement national, semblent prémonitoires. Celui-ci avait affirmé le 24 janvier dans l’émission Les 4 vérités sur France 2 que d’autres personnalités membres du parti rejoindront Éric Zemmour.
"Il y aura d’autres parlementaires qui sont issus du Rassemblement national. Il leur appartiendra de l’annoncer."

Des militants en tournée

C’est à l’abri des turbulences que les militants comptent lancer la campagne présidentielle. Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, était présent le 29 janvier dans le Morbihan pour rencontrer les militants et détailler la stratégie du parti afin de conquérir les électeurs.
Il a annoncé que les militants locaux iront à la rencontre des électeurs à travers l’opération 5.000 marchés en France. Pour aller à la conquête de nouvelles voix, ils pourront utiliser des bus aux couleurs de Marine Le Pen et ainsi sillonner les routes à la conquête de nouveaux électeurs.
Émeric Salmon, délégué départemental RN du Morbihan, a déclaré à Ouest-France ne pas avoir connu de départ majeur et que le nombre d’adhérents est resté stable entre 450 et 500. Il aspire à travers cette campagne de terrain à attirer de nouveaux membres.
Julien Odoul, porte-parole du parti, a donné à Laval des directives pour la campagne aux militants locaux du parti. Auprès de Ouest-France, il a annoncé que Marine Le Pen souhaite mettre fin à la casse du système hospitalier.
M.Odoul n’a pas hésité à tacler Emmanuel Macron sur le thème de la ruralité.
"Emmanuel Macron n’a fait que renforcer les métropoles […] les campagnes souffrent d’un manque d’attractivité."
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