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L’UE refuse de payer pour les clôtures frontalières dans les pays voisins de la Biélorussie
L’UE refuse de payer pour les clôtures frontalières dans les pays voisins de la Biélorussie
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Se sentant "sous pression migratoire", trois voisins de la Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne, veulent que l'UE finance la sécurisation de... 23.01.2022, Sputnik Afrique
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Face à la crise des migrants qui continue depuis l'été dernier à la frontière biélorusse, 16 pays de l'UE ont demandé à l'Union européenne de leur fournir un "soutien financier approprié" pour les mesures contre la migration non désirée, via une déclaration commune signée lors d'une conférence sur la protection des frontières tenue à Vilnius le 21 janvier. Celle-ci a été organisée par la Lituanie en association avec la Pologne, la Grèce et l’Autriche, en présence de 29 délégations européennes et de la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.Les "infrastructures physiques" destinées à la protection des frontières devraient également être financées par des fonds de l'UE, selon ces pays. "Les États membres situés aux frontières extérieures et les États membres sous pression migratoire devraient être soutenus par l'UE et les agences de l'UE", a déclaré la ministre lituanienne de l'intérieur, Agne Bilotaite, citée par le magazine Spiegel.Un "non" clairMme Bilotaite a évoqué 4.200 migrants arrivés sur le territoire lituanien via la Biélorussie en moins d’un an, et "plus de 8.000" refoulements à la frontière depuis août 2021, alors que Varsovie cite le nombre de 40.000 tentatives de franchissement, rappelle Le Monde. La Lituanie, la Lettonie et la Pologne ont ainsi sollicité des fonds européens pour financer les clôtures qu'ils construisent le long de leurs frontières avec la Biélorussie.Mais Ylva Johansson s'est opposée à ce financement et a rappelé que les refoulements sont "clairement illégaux" car "les gens ont le droit de demander l’asile". La crise latenteL’Occident impute à Minsk la responsabilité de la crise migratoire au sein de l’UE. Depuis l'été dernier, des milliers de migrants, venus principalement du Moyen-Orient, ont franchi ou tenté de traverser la frontière orientale de l'UE vers ces trois pays. Leurs gouvernements affirment que le refoulement est le seul moyen de faire face à cet afflux. Vilnius a donc construit des centaines de kilomètres de clôtures frontalières. La Pologne a prolongé de trois mois, le 30 novembre, l'interdiction d'accès à la zone frontalière avec la Biélorussie, imposée en septembre après le début de la crise. Même si les tentatives de passages illégaux ont notablement diminué ces dernières semaines, Mme Bilotaite est convaincue que ce calme est "trompeur": "Nos garde-frontières savent qu'un groupe de migrants peut y apparaître à tout moment".Pour sa part, Fabrice Leggeri, directeur de Frontex, l'agence européenne de protection des frontières, a espéré une "clarification juridique" sur la manière de traiter les réfugiés, sur "ce qui est possible et ce qui ne l'est pas", ajoute le Spiegel.Mme Bilotaite lui a fait écho en appelant l'UE à trouver un terrain d'entente. "Si nous voulons nous défendre avec efficacité, nous devons tous nous mettre d'accord (...) sur une nouvelle norme de protection des frontières extérieures", a-t-elle souligné, citée par l’AFP.
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L’UE refuse de payer pour les clôtures frontalières dans les pays voisins de la Biélorussie
10:57 23.01.2022 (Mis à jour: 10:59 23.01.2022) Se sentant "sous pression migratoire", trois voisins de la Biélorussie, la Lituanie, la Lettonie et la Pologne, veulent que l'UE finance la sécurisation de leurs frontières. Mais la commissaire européenne aux Affaires intérieures s’oppose à cela, mettant en avant le droit d'asile.
Face à la crise des migrants qui continue depuis l'été dernier à la frontière biélorusse, 16 pays de l'UE ont demandé à l'Union européenne de leur fournir un "soutien financier approprié" pour les mesures contre la migration non désirée, via une déclaration commune signée lors d'une conférence sur la protection des frontières tenue à Vilnius le 21 janvier. Celle-ci a été organisée par la Lituanie en association avec la Pologne, la Grèce et l’Autriche, en présence de 29 délégations européennes et de la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson.
Les "infrastructures physiques" destinées à la protection des frontières devraient également être financées par des fonds de l'UE, selon ces pays. "Les États membres situés aux frontières extérieures et les États membres sous pression migratoire devraient être soutenus par l'UE et les agences de l'UE", a déclaré la ministre lituanienne de l'intérieur, Agne Bilotaite, citée par le magazine Spiegel.
Mme Bilotaite a évoqué 4.200 migrants arrivés sur le territoire lituanien via la Biélorussie en moins d’un an, et "plus de 8.000" refoulements à la frontière depuis août 2021, alors que Varsovie cite le nombre de 40.000 tentatives de franchissement, rappelle Le Monde. La Lituanie, la Lettonie et la Pologne ont ainsi sollicité des fonds européens pour financer les clôtures qu'ils construisent le long de leurs frontières avec la Biélorussie.
Mais Ylva Johansson s'est opposée à ce financement et a rappelé que les refoulements sont "clairement illégaux" car "les gens ont le droit de demander l’asile".
"Si les États membres veulent construire des clôtures, ils peuvent le faire, mais la position de la Commission a longtemps été de ne pas financer de murs ou de barbelés", a-t-elle déclaré.
L’Occident impute à Minsk la responsabilité de
la crise migratoire au sein de l’UE. Depuis l'été dernier, des milliers de migrants, venus principalement du Moyen-Orient, ont franchi ou tenté de traverser la frontière orientale de l'UE vers ces trois pays. Leurs gouvernements affirment que le refoulement est le seul moyen de faire face à cet afflux. Vilnius a donc construit des centaines de kilomètres de clôtures frontalières. La Pologne a prolongé de trois mois, le 30 novembre, l'interdiction d'accès à la zone frontalière avec la Biélorussie, imposée en septembre après le début de la crise.
Même si les tentatives de passages illégaux
ont notablement diminué ces dernières semaines, Mme Bilotaite est convaincue que ce calme est "trompeur":
"Nos garde-frontières savent qu'un groupe de migrants peut y apparaître à tout moment".Pour sa part, Fabrice Leggeri, directeur de Frontex, l'agence européenne de protection des frontières, a espéré une "clarification juridique" sur la manière de traiter les réfugiés, sur "ce qui est possible et ce qui ne l'est pas", ajoute le Spiegel.
Mme Bilotaite lui a fait écho en appelant l'UE à trouver un terrain d'entente. "Si nous voulons nous défendre avec efficacité, nous devons tous nous mettre d'accord (...) sur une nouvelle norme de protection des frontières extérieures", a-t-elle souligné, citée par l’AFP.