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Mediapart dénonce le "mensonge" de Macron sur le tri des patients
Mediapart dénonce le "mensonge" de Macron sur le tri des patients
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Au lendemain de la publication dans Le Parisien des réponses du Président de la République aux questions de lecteurs, Mediapart a publié une enquête qui dément... 06.01.2022, Sputnik Afrique
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"Nous n’avons jamais été confrontés à ça. Aujourd’hui, il n’y a pas de tri. Sur le terrain, j’ai des capteurs constamment", a affirmé le 4 janvier Emmanuel Macron dans un entretien au Parisien."Un déni, une désinformation, un mensonge, un mépris supplémentaire", rétorque dès le lendemain Mediapart.Le site d’investigation cite André Grimaldi, professeur émérite et cofondateur du Collectif Inter-Hôpitaux, selon lequel "aujourd’hui, il y a un tri, un tri dont personne ne parle".Plus de 500 médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) lui ont fait écho le 2 janvier dans La Provence. Ils ont averti qu’ils ne pourraient pas soigner d’autres malades "qui en ont pourtant besoin".D’après Mediapart, le sujet n’est pas nouveau pour l’AP-HM et son directeur général, François Crémieux, précise qu’il en est question "depuis deux ans dans le cadre de cette crise".Un triage en trois phasesLes réanimateurs de l’AP-HM et de la région PACA se préparent à trier les patients, notamment à durcir les critères de tri à l’entrée des réanimations.À l’issue de plusieurs réunions, ils envisagent, faute de place, trois phases d’admission et de non-admission, toutes soulevant de lourdes questions éthiques.En phase une, pourront ne pas être admises les personnes âgées de 75 ans et plus, ne souffrant d’aucune pathologie mais légèrement limitées dans leurs activités quotidiennes, tout comme les patients dont l’espérance de vie est de moins d’un an, indépendamment de leur âge.En phase deux, plus stricte, un patient au-delà de 65 ans, sans pathologie, avec une activité limitée à la marche, peut se voir refuser l’accès en réanimation. La non-admission pourrait également concerner les patients atteints de maladies incurables (comme certains cancers), mais avec une espérance de vie pouvant aller jusqu’à deux ou trois ans.La dernière phase, encore plus stricte, prévoit qu’il n’y ait plus aucune place disponible et qu’il s’agira "d’admettre d’abord LE patient ayant un ou des critères d’admission en réanimation avec le meilleur pronostic à court et moyen terme".Une sonnette d’alarme en Île-de-FranceL’AP-HM n’est pas seule à sonner l’alarme. Fin mars, 41 médecins, réanimateurs et urgentistes ont alerté dans une tribune du JDD qu’ils seraient contraints de procéder à un tri des patients "afin de sauver le plus de vies possible".Leurs propos ont cependant été dénoncés comme "alarmistes" par la Fédération hospitalière de France.Son président, Serge Blisko s’est désolidarisé de cette tribune "qui affole et n’est utile ni pour les soignants et ne peut que nuire à la relation de confiance entre la population et les hôpitaux".
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emmanuel macron, patients, réanimation, france
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Mediapart dénonce le "mensonge" de Macron sur le tri des patients
14:50 06.01.2022 (Mis à jour: 17:52 10.01.2022) Au lendemain de la publication dans Le Parisien des réponses du Président de la République aux questions de lecteurs, Mediapart a publié une enquête qui dément sa déclaration sur le tri des patients. Le site d’investigation la juge mensongère.
"Nous n’avons jamais été confrontés à ça. Aujourd’hui, il n’y a pas de tri. Sur le terrain, j’ai des capteurs constamment", a affirmé le 4 janvier Emmanuel
Macron dans un entretien au Parisien.
"Un déni, une désinformation, un mensonge, un mépris supplémentaire", rétorque dès le lendemain Mediapart.
Le site d’investigation cite
André Grimaldi, professeur émérite et cofondateur du Collectif Inter-Hôpitaux, selon lequel "aujourd’hui, il y a un tri, un tri dont personne ne parle".
"Dans certaines régions, les réanimations sont saturées. Ce qui fait qu’on a déprogrammé des gens qui ne sont pas opérés mais qui devraient l’être", détaille-t-il.
Plus de 500 médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM) lui ont fait écho le 2 janvier dans La Provence. Ils ont averti qu’ils ne pourraient pas soigner d’autres malades "qui en ont pourtant besoin".
D’après Mediapart, le sujet n’est pas nouveau pour l’AP-HM et son directeur général, François Crémieux, précise qu’il en est question "depuis deux ans dans le cadre de cette crise".
Un triage en trois phases
Les réanimateurs de l’AP-HM et de la région PACA se préparent
à trier les patients, notamment à durcir les critères de tri à l’entrée des réanimations.
À l’issue de plusieurs réunions, ils envisagent, faute de place, trois phases d’admission et de non-admission, toutes soulevant de lourdes questions éthiques.
En phase une, pourront ne pas être admises les personnes âgées de 75 ans et plus, ne souffrant d’aucune pathologie mais légèrement limitées dans leurs activités quotidiennes, tout comme les patients dont l’espérance de vie est de moins d’un an, indépendamment de leur âge.
En phase deux, plus stricte, un patient au-delà de 65 ans, sans pathologie, avec une activité limitée à la marche, peut se voir refuser l’accès en réanimation. La non-admission pourrait également concerner les patients atteints de maladies incurables (comme certains cancers), mais avec une espérance de vie pouvant aller jusqu’à deux ou trois ans.
La dernière phase, encore plus stricte, prévoit qu’il n’y ait plus aucune place disponible et qu’il s’agira "d’admettre d’abord LE patient ayant un ou des critères d’admission en réanimation avec le meilleur pronostic à court et moyen terme".
Une sonnette d’alarme en Île-de-France
L’AP-HM n’est pas seule à sonner l’alarme. Fin mars, 41 médecins, réanimateurs et urgentistes ont alerté dans une tribune du JDD qu’ils seraient contraints de procéder à un tri des patients "afin de sauver le plus de vies possible".
"Ce tri concernera tous les patients, Covid et non-Covid, en particulier pour l’accès des patients adultes aux soins critiques", ont-ils averti.
Leurs propos ont cependant été dénoncés comme "alarmistes" par la Fédération hospitalière de France.
Son président, Serge Blisko s’est désolidarisé de cette tribune "qui affole et n’est utile ni pour les soignants et ne peut que nuire à la relation de confiance entre la population et les hôpitaux".