https://fr.sputniknews.africa/20220103/expulse-de-turquie-un-fiche-s-est-laisse-libre-en-france-car-considere-comme-un-touriste-1054167869.html
Expulsé de Turquie, un fiché S est laissé libre en France car considéré comme un touriste
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Sputnik Afrique
Une mère et son fils fiché S ont été arrêtés en Turquie près de la frontière syrienne. Renvoyés en France, ils ont tous deux été relâchés, plaidant n’avoir... 03.01.2022, Sputnik Afrique
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Fin décembre, les autorités turques ont informé le renseignement français de l’arrestation d’une femme de 64 ans et de son fils de 27 ans domiciliés en Seine-Saint-Denis. Le jeune homme est fiché S depuis 2017 pour radicalisation islamiste. Revenus en France, ils ont été relâchés par le parquet antiterroriste, lequel n’a pu prouver qu’ils y faisaient autre chose que du tourisme, d’après les informations du Parisien.En effet, le fils a affirmé aux autorités qu’il flânait en Turquie avec sa mère pour faire les magasins et faire des visites, photos à l’appui. Après quelques jours à Istanbul, ils se sont rendus à Gaziantep, à quelques kilomètres de la frontière syrienne, un lieu de passage autrefois utilisé par les djihadistes pour rejoindre Daech*, précise le quotidien. C’est dans cette ville qu’ils ont été interpellés.Tous deux ont été interrogés par le parquet antiterroriste dans le cadre d’une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". La sexagénaire a été relâchée au bout de 24 heures sans charge retenue contre elle, tandis que le fils a été placé sous le statut de témoin assisté par le magistrat, ce qui le laisse libre. Le parquet avait pourtant requis sa détention provisoire au vu des soupçons passés de radicalisation.Toujours selon Le Parisien, il s’avère que les enquêteurs n’ont pu obtenir aucune preuve d’un quelconque contact entre le suspect et une organisation terroriste, ni quoi que ce soit qui puisse contredire la version d’un simple voyage touristique.La fiche SPour rappel, la fiche S n’a pas de valeur juridique, et ne constitue donc pas un motif pour arrêter une personne. Elle ne présume pas le niveau de dangerosité ou de radicalité d’un individu, mais est créée sur la base de soupçons de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État, que ce soit par un comportement suspect et/ou un signalement. Sans infraction commise, la fiche est effacée au bout d’un an.Elle est utilisée par les services de renseignement, lesquels la complètent avec les informations qu’ils trouvent sur la personne visée, notamment ses déplacements. La fiche peut être transmise au sein de l’espace Schengen via le fichier SIS, et donc être utilisée par d’autres pays membres. En septembre dernier, Gérald Darmanin a affirmé qu’il y avait 7.460 personnes reprises dans ce fichier. Toutes ne sont pas françaises et certaines ne se trouvent même pas en France.Menace terroristeSix ans après les attentats du 13 novembre 2015, la menace terroriste est toujours bien présente en France. Depuis 2017, 37 attentats islamistes, six de l’ultra droite, et un de l’extrême gauche ont été déjoués, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. En septembre 2021, l’ouverture du procès des attentats a d’ailleurs été accompagnée d’un rehaussement du niveau de vigilance, et ce pour toute la durée des audiences.La chute de Daech* en tant que califat autoproclamé rendrait désormais plus difficile l’organisation de tels attentats sur le sol français. "Daech* n’a plus la capacité, aujourd’hui, de commettre des actes d’une telle ampleur. D'autres manifestations, plus individuelles, se sont développées et s’inspirent des modes opératoires des groupes terroristes", a expliqué sur TV5 Monde Nathalie Cettina, directrice de recherches au Centre français de recherche sur le renseignement.*Organisation terroriste interdite en Russie
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15:23 03.01.2022 (Mis à jour: 17:52 10.01.2022) Une mère et son fils fiché S ont été arrêtés en Turquie près de la frontière syrienne. Renvoyés en France, ils ont tous deux été relâchés, plaidant n’avoir fait que du tourisme, selon Le Parisien. L’enquête n’a pas donné de preuves d’un contact avec une organisation terroriste.
Fin décembre,
les autorités turques ont informé le renseignement français de l’arrestation d’une femme de 64 ans et de son fils de 27 ans domiciliés en Seine-Saint-Denis. Le jeune homme est fiché S depuis 2017 pour radicalisation islamiste. Revenus en France, ils ont été relâchés par le parquet antiterroriste, lequel n’a pu prouver qu’ils y faisaient autre chose que du tourisme, d’après les informations du
Parisien.
En effet, le fils a affirmé aux autorités qu’il flânait en Turquie avec sa mère pour faire les magasins et faire des visites, photos à l’appui. Après quelques jours à Istanbul, ils se sont rendus à Gaziantep, à quelques kilomètres de la frontière syrienne, un lieu de passage autrefois utilisé par les djihadistes pour rejoindre Daech*, précise le quotidien. C’est dans cette ville qu’ils ont été interpellés.
Tous deux ont été interrogés par le parquet antiterroriste dans le cadre d’une enquête préliminaire pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". La sexagénaire a été relâchée au bout de 24 heures sans charge retenue contre elle, tandis que le fils a été placé sous le statut de témoin assisté par le magistrat, ce qui le laisse libre. Le parquet avait pourtant requis sa détention provisoire au vu des soupçons passés de radicalisation.
Toujours selon Le Parisien, il s’avère que les enquêteurs n’ont pu obtenir aucune preuve d’un quelconque contact entre le suspect et une organisation terroriste, ni quoi que ce soit qui puisse contredire la version d’un simple voyage touristique.
Pour rappel, la fiche S n’a pas de valeur juridique, et ne constitue donc pas un motif pour arrêter une personne. Elle ne présume pas le niveau de dangerosité ou de radicalité d’un individu, mais est créée sur la base de soupçons de terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État, que ce soit par un comportement suspect et/ou un signalement. Sans infraction commise, la fiche est effacée au bout d’un an.
Elle est utilisée par les services de renseignement, lesquels la complètent avec les informations qu’ils trouvent sur la personne visée, notamment ses déplacements. La fiche peut être transmise au sein de l’espace Schengen via le fichier SIS, et donc être utilisée par d’autres pays membres. En septembre dernier, Gérald Darmanin a affirmé qu’il y avait 7.460 personnes reprises dans ce fichier. Toutes ne sont pas françaises et certaines ne se trouvent même pas en France.
Six ans après les attentats du 13 novembre 2015, la menace terroriste est toujours
bien présente en France. Depuis 2017, 37 attentats islamistes, six de l’ultra droite, et un de l’extrême gauche ont été déjoués, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. En septembre 2021, l’ouverture du procès des attentats a d’ailleurs été accompagnée d’un rehaussement du
niveau de vigilance, et ce pour toute la durée des audiences.
La chute de Daech* en tant que califat autoproclamé rendrait désormais plus difficile l’organisation de tels attentats sur le sol français. "Daech* n’a plus la capacité, aujourd’hui, de commettre des actes d’une telle ampleur. D'autres manifestations, plus individuelles, se sont développées et s’inspirent des modes opératoires des groupes terroristes", a expliqué sur TV5 Monde Nathalie Cettina, directrice de recherches au Centre français de recherche sur le renseignement.
*Organisation terroriste interdite en Russie