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Le cabinet de la ministre Amélie de Montchalin a bien menti sur l’affaire du test PCR
Le cabinet de la ministre Amélie de Montchalin a bien menti sur l’affaire du test PCR
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Amélie de Montchalin a effectivement été débarquée d’un vol Paris-Genève car elle n’avait pas de test valide à présenter. Son cabinet, qui avait soutenu... 25.12.2021, Sputnik Afrique
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De nombreuses informations contradictoires ont été relayées au sujet d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Certains assuraient faussement qu’elle avait été débarquée d’un vol faute de vaccination, tandis que son cabinet répondait tout aussi faussement qu’elle n’avait jamais été débarquée.Tout commence le 23 décembre dans une série de tweets de Jacques Clostermann, ancien pilote de l’armée de l’air et du civil. Apostrophant Amélie de Montchalin, il a affirmé qu’elle avait été débarquée par le commandant de bord d’un vol en partance vers Genève car elle était "dans l’impossibilité de fournir la preuve d’une vaccination". Ce tweet a été repris par Gilbert Collard, député européen du Rassemblement national.Clostermann a ensuite enfoncé le clou, assurant que la ministre, qui avait demandé "une dérogation au chef d’escale", avait été débarquée de l’avion après que quatre passagers s’étaient vus interdire l’embarquement en l’absence de tests PCR.Elle n’est "jamais montée", selon son cabinetLe service CheckNews de Libération, habitué à débunker des rumeurs et des fake news, s’est alors saisi de cette affaire. Contactant une première fois le cabinet de la ministre, ce dernier dénonce une "histoire complètement fausse" et livre une première version des faits, qui elle aussi s’avèrera "complètement fausse".Il explique qu’afin de passer les fêtes en famille, Amélie de Montchalin a opté pour l’aéroport de Genève. Indiquant que la ministre est "bien évidemment vaccinée", il ajoute alors que "les conditions pour voyager peuvent changer assez rapidement en fonction des pays ou des compagnies". Selon l’échange entre le cabinet et l’ambassade suisse que CheckNews a consulté, aucun test n’était requis par la partie suisse en complément de la preuve de vaccination dans cette situation de transit.C’est dans ses conclusions que le cabinet ment. Il affirme que Mme de Montchalin n’était "jamais montée dans le premier avion, et n’a donc évidemment pas été débarquée".Contacté une nouvelle fois par CheckNews après que Jacques Clostermann a maintenu ses accusations, le cabinet modifie alors sa version, sans pour autant se décider à dire la vérité. Il précise alors faussement que "tout s’est passé entre la porte de l’embarquement et la porte de l’avion, avant que l’embarquement ne se termine".Maintenant donc que la ministre n’était jamais montée dans l’avion et n’avait jamais été débarquée."Je suis donc descendue de l’avion"La vérité est finalement venue de la part de la ministre elle-même, qui n’a pas hésité à démentir ses propres équipes auprès de CheckNews.Le fait que la ministre ait pu monter sans présenter de tests met Air France dans l’embarras. La société assurait en effet aux journalistes que les contrôles se font en porte d’embarquement, et non une fois monté dans l’avion.Les premières versions de ces articles, reprenant les fausses versions données par le cabinet de la ministre, ont aussi mis CheckNews dans une mauvaise posture. Jacques Clostermann, que les journalistes de Libération ont alors accusé d’avoir menti sur tous les faits, maintient sur Twitter que la ministre avait "bien été débarquée du vol par le commandant de bord après une trentaine de minutes passées à bord".Il revient néanmoins sur sa version parlant d’absence de "preuve de vaccination", qui est fausse, en évoquant désormais l’absence d’"un test PCR".Sûr de son bon droit, il a alors menacé de "procès" CheckNews en l’absence d’excuses. Qui n’ont pas tardé à arriver, sous forme indirecte.Les journalistes, qui ont d'abord rappelé que la version de la vaccination lancée par l’ancien pilote était une infox, concèdent avoir suivi la version du cabinet, et donc d’avoir repris ses mensonges.
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Le cabinet de la ministre Amélie de Montchalin a bien menti sur l’affaire du test PCR
16:45 25.12.2021 (Mis à jour: 17:51 10.01.2022) Amélie de Montchalin a effectivement été débarquée d’un vol Paris-Genève car elle n’avait pas de test valide à présenter. Son cabinet, qui avait soutenu l’inverse à CheckNews, a donc menti aux journalistes. C’est la ministre elle-même qui a fini par livrer la vérité.
De nombreuses informations contradictoires ont été relayées au sujet d’Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques. Certains assuraient faussement qu’elle avait été débarquée d’un vol faute de vaccination, tandis que son cabinet répondait tout aussi faussement qu’elle n’avait jamais été débarquée.
Tout commence le 23 décembre dans une série de tweets de Jacques Clostermann, ancien pilote de l’armée de l’air et du civil. Apostrophant Amélie de Montchalin, il a affirmé qu’elle avait été débarquée par le commandant de bord d’un vol en partance vers Genève car elle était "dans l’impossibilité de fournir la preuve d’une vaccination". Ce tweet a été repris par Gilbert Collard, député européen du Rassemblement national.
Clostermann a ensuite enfoncé le clou, assurant que la ministre, qui avait demandé "une dérogation au chef d’escale", avait été débarquée de l’avion après que quatre passagers s’étaient vus interdire l’embarquement en l’absence
de tests PCR.Elle n’est "jamais montée", selon son cabinet
Le service CheckNews de Libération, habitué à débunker des rumeurs et des fake news, s’est alors saisi de cette affaire. Contactant une première fois le cabinet de la ministre, ce dernier dénonce une "histoire complètement fausse" et livre une première version des faits, qui elle aussi s’avèrera "complètement fausse".
Il explique qu’afin de passer les fêtes en famille, Amélie de Montchalin a opté pour l’aéroport de Genève. Indiquant que la ministre est "bien évidemment vaccinée", il ajoute alors que "les conditions pour voyager peuvent changer assez rapidement en fonction des pays ou des compagnies". Selon l’échange entre le cabinet et l’ambassade suisse que CheckNews a consulté, aucun test n’était requis par la partie suisse en complément de
la preuve de vaccination dans cette situation de transit.
"De bonne foi, la ministre n’avait donc pas fait de test, rapporte son cabinet. Mais arrivée à la porte d’embarquement à l’aéroport [de Roissy], on lui a signifié qu’il fallait en fait un test antigénique. Elle est donc allée en faire un à l’aéroport, et a pris le vol suivant, environ une heure plus tard, en prenant un nouveau billet", raconte le cabinet.
C’est dans ses conclusions que le cabinet ment. Il affirme que Mme de Montchalin n’était "jamais montée dans le premier avion, et n’a donc évidemment pas été débarquée".
Contacté une nouvelle fois par CheckNews après que Jacques Clostermann a maintenu ses accusations, le cabinet modifie alors sa version, sans pour autant se décider à dire la vérité. Il précise alors faussement que "tout s’est passé entre la porte de l’embarquement et la porte de l’avion, avant que l’embarquement ne se termine".
Maintenant donc que la ministre n’était jamais montée dans l’avion et n’avait jamais été débarquée.
"Je suis donc descendue de l’avion"
La vérité est finalement venue de la part de la ministre elle-même, qui n’a pas hésité à démentir ses propres équipes auprès de CheckNews.
"Je me suis présentée à la porte d’embarquement, où l’on m’a indiqué qu’il me fallait un test. J’ai dit que je n’en avais pas. Le chef d’escale m’a indiqué que je pouvais quand même monter. Quelques minutes plus tard, le chef de bord m’a effectivement demandé un test. Je suis donc descendue de l’avion, avant que l’embarquement ne soit terminé, pour aller faire un test. Ce qui est dingue, c’est qu’à chaque étape, j’ai respecté scrupuleusement ce qu’on me disait, et je n’ai jamais rien demandé. J’ai suivi les instructions. Et donc j’ai fait un test, comme à chaque fois."
Le fait que la ministre ait pu monter sans présenter de tests met Air France dans l’embarras. La société assurait en effet aux journalistes que les contrôles se font en porte d’embarquement, et non une fois monté dans l’avion.
Les premières versions de ces articles, reprenant les fausses versions données par le cabinet de la ministre, ont aussi mis CheckNews dans une mauvaise posture.
Jacques Clostermann, que les journalistes de Libération ont alors accusé d’avoir menti sur tous les faits, maintient sur Twitter que la ministre avait "bien été débarquée du vol par le commandant de bord après une trentaine de minutes passées à bord".
Il revient néanmoins sur sa version parlant d’absence de "preuve de vaccination", qui est fausse, en évoquant désormais l’absence d’"un test PCR".
Sûr de son bon droit, il a alors menacé de "procès" CheckNews en l’absence d’excuses. Qui n’ont pas tardé à arriver, sous forme indirecte.
Les journalistes, qui ont d'abord rappelé que la version de la vaccination lancée par l’ancien pilote était une infox, concèdent avoir suivi la version du cabinet, et donc d’avoir repris ses mensonges.