Des policiers attaqués aux mortiers d’artifice à Compiègne, un agent sérieusement blessé au visage

© AFP 2024 ALAIN JOCARDUn policier patrouille à Sarcelles dans le Val d'Oise, février 2021
Un policier patrouille à Sarcelles dans le Val d'Oise, février 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 08.12.2021
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En s’approchant d’un point de deal, une patrouille de police a été attaquée aux mortiers d’artifice à Compiègne. Un policier est gravement touché à l’œil et au nez.
Quatre policiers s’apprêtant à conduire une opération liée à un point de deal dans le quartier du Clos-des-Roses à Compiègne (Oise) ont été pris pour cible par un groupe d’individus qui ont lancé plusieurs dizaines de tirs de mortiers artisanaux dans leur direction. Les faits se sont déroulés le 7 décembre en plein jour.
L’un des policiers a été touché au visage et au nez, écrit Oise Hebdo. Souffrant d’une fracture du nez et de lésions au niveau du globe oculaire, il a été hospitalisé.

Lutte antidrogue

"C’était une opération du quotidien, on est sur de la présence policière, à proximité d’un point de deal", a indiqué la procureur de la République, Marie-Céline Lawrysz, citée par le Courrier picard.

Trois suspects ont été interpellés dans un immeuble à côté. En voyant les forces de l’ordre arriver, ils ont essayé de dissimuler les preuves, en jetant un carton contenant des mortiers d’artifice par la fenêtre, selon Actu17.
Après l’incident, des CRS ont été déployés dans le quartier pour sécuriser l’endroit.

Violences urbaines

Selon Oise Hebdo, une soixantaine d’attaques contre les forces de l’ordre a été enregistrée dans le quartier du Clos-des-Roses depuis septembre 2020, toutes liées à la lutte contre les trafics de drogue. Par exemple, en août dernier, des policiers avaient été encerclés alors qu’ils allaient procéder à un contrôle. Un bloc de béton avait été jeté sur le capot de la voiture de la BAC, sans faire de blessé.
Suite au dernier incident, le maire de la ville a déploré le manque d’effectifs du commissariat de Compiègne et a demandé au ministère de l’Intérieur de les renforcer, relate Oise Hebdo.

Quotidien des trafiquants

En mai, lors d’une audience, trois habitants du Clos-des-Roses accusés de trafic de drogues avaient fait part de leur quotidien.
Ainsi, un guetteur de ce point de deal gagnait 30 euros par jour. Le vendeur en gagnait 50 euros, travaillant neuf heures par jour, 7 jours sur 7, tandis que le bénéfice mensuel de cette structure illicite, d’après les estimations de la police, était de 10.000 à 40.000 euros.

"J’habite là-bas [au Clos-des-Roses], on me proposait, je disais non, je disais non et, à un moment, j’ai dit oui", a livré l’un d’eux, cité par Le Parisien.

D’après les estimations, près de 2.000 consommateurs fréquentaient chaque mois ce point de deal.
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