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La NASA veut construire des réacteurs nucléaires sur la Lune
La NASA veut construire des réacteurs nucléaires sur la Lune
Sputnik Afrique
Pour faciliter l’exploration spatiale, la NASA compte sur l’énergie nucléaire. L’agence spatiale aimerait installer des réacteurs sur la Lune, même si le... 24.11.2021, Sputnik Afrique
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Alors qu’en France les débats sur la fermeture totale des réacteurs nucléaires font rage, aux États-Unis la NASA envisage déjà d’en construire dans l’espace. L’agence spatiale a passé un appel d’offres en ce sens, rapporte un communiqué.Il ne s’agira pas de réacteurs au sens traditionnel du terme mais plutôt de systèmes légers, capables de fonctionner sur un atterrisseur lunaire ou sur un rover. L’agence spatiale se donne dix ans pour parvenir à conceptualiser son projet.Elle voit de nombreux avantages à l’usage du nucléaire pour la conquête et la colonisation spatiale. Il s’agit d’abord d’une énergie fiable, pouvant fonctionner "en continu 24 heures sur 24" y compris pendant les nuits lunaires qui durent plusieurs semaines, au contraire de la production d’électricité à partir du soleil.La puissance des installations est également un atout, celles-ci devront dégager au moins 40 kilowatts, selon les exigences de la NASA. Soit de quoi alimenter 30 foyers pendant dix ans. L’agence pense en outre que ce type de matériel pourrait être utilisé en vue d’établir d’autres avant-postes, par exemple sur Mars.En 2018, l’agence spatiale américaine s’était déjà penchée sur un projet similaire, baptisé KRUSTY (Reactor Using Stirling Technology).À l’époque, elle tablait sur quatre réacteurs d’une puissance de 10 kilowatts chacun. Des tests avaient conclu que l’installation était viable.Le programme Artemis pataugeLe retour des Américains sur la Lune ne devrait cependant pas se faire immédiatement. Le programme Artemis, qui doit ramener l’homme sur l’astre, a en effet connu quelques ratés. Annoncé pour 2024, le prochain alunissage humain a d’abord été reporté à 2025 et pourrait finalement avoir lieu en 2026.Les retards s’étaient accumulés lors de conception de la capsule Orion, censée convoyer les astronautes hors de l’orbite basse. Les combinaisons spatiales nouvelle génération ont également posé problème. Elon Musk avait même proposé l’aide de SpaceX pour les concevoir, en août dernier.Outre ces retards, Artemis a engendré d’importants dérapages budgétaires, comme l’avait révélé un récent audit du bureau de l’inspection générale de la NASA (OIG). Le programme devrait atteindre 93 milliards de dollars à l’horizon 2025.Le premier vol d’Orion et du lanceur lourd Space Launch System (SLS) devrait finalement avoir lieu en février 2022. La capsule ne sera pas habitée pour cet essai.
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La NASA veut construire des réacteurs nucléaires sur la Lune
Pour faciliter l’exploration spatiale, la NASA compte sur l’énergie nucléaire. L’agence spatiale aimerait installer des réacteurs sur la Lune, même si le programme Artemis accumule pour l’heure les retards.
Alors qu’en France les débats sur la fermeture totale des réacteurs nucléaires
font rage, aux États-Unis la NASA envisage déjà d’en construire dans l’espace. L’agence spatiale a passé un appel d’offres en ce sens, rapporte un communiqué.
Il ne s’agira pas de réacteurs au sens traditionnel du terme mais plutôt de systèmes légers, capables de fonctionner sur un atterrisseur lunaire ou sur un rover. L’agence spatiale se donne dix ans pour parvenir à conceptualiser son projet.
Elle voit de nombreux avantages à l’usage du nucléaire pour la conquête et
la colonisation spatiale. Il s’agit d’abord d’une énergie fiable, pouvant fonctionner "en continu 24 heures sur 24" y compris pendant les nuits lunaires qui durent plusieurs semaines, au contraire de la production d’électricité à partir du soleil.
La puissance des installations est également un atout, celles-ci devront dégager au moins 40 kilowatts, selon les exigences de la NASA. Soit de quoi alimenter 30 foyers pendant dix ans. L’agence pense en outre que ce type de matériel pourrait être utilisé en vue d’établir d’autres avant-postes, par exemple sur Mars.
"Une énergie abondante sera la clé de l'exploration spatiale future. Je m'attends à ce que les systèmes d'alimentation de surface à fission profitent grandement à nos plans d'architectures d'alimentation pour la Lune, pour Mars et même stimulent l'innovation pour leur usage ici sur Terre", explique dans un communiqué Jim Reuter, administrateur associé à la NASA.
En 2018, l’agence spatiale américaine s’était déjà penchée sur un projet similaire, baptisé KRUSTY (Reactor Using Stirling Technology).
À l’époque, elle tablait sur quatre réacteurs d’une puissance de 10 kilowatts chacun. Des tests avaient conclu que l’installation était viable.
Le programme Artemis patauge
Le retour des Américains sur la Lune ne devrait cependant pas se faire immédiatement. Le programme Artemis, qui doit ramener l’homme sur l’astre, a en effet connu quelques ratés. Annoncé pour 2024, le prochain alunissage humain a d’abord été reporté à 2025 et pourrait finalement
avoir lieu en 2026.
Les retards s’étaient accumulés lors de conception de la capsule Orion, censée convoyer les astronautes hors de l’orbite basse. Les combinaisons spatiales nouvelle génération ont
également posé problème. Elon Musk avait même proposé l’aide de SpaceX pour les concevoir, en août dernier.
Outre ces retards, Artemis a engendré d’importants dérapages budgétaires, comme l’avait révélé un récent audit du bureau de l’inspection générale de la NASA (OIG). Le programme devrait atteindre 93 milliards de dollars à l’horizon 2025.
Le premier vol d’Orion et du lanceur lourd Space Launch System (SLS) devrait finalement avoir lieu en février 2022. La capsule ne sera pas habitée pour cet essai.