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Moins de quatre Français sur 10 capables d’épargner à la fin du mois, selon une étude
Moins de quatre Français sur 10 capables d’épargner à la fin du mois, selon une étude
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De nombreux Français ne se disent plus en mesure d’épargner, une fois les dépenses courantes expédiées, selon une récente étude. La pandémie n’a pas profité à... 24.10.2021, Sputnik Afrique
2021-10-24T20:26+0200
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La France est en train de faire mentir sa réputation de pays d’épargnants. C’est en tout cas la conclusion d’un récent sondage Ifop pour le Journal du dimanche (JDD). Cette enquête révèle en effet que seuls 39% des Français sont capables de mettre de l’argent de côté à la fin du mois, une fois les factures payées.Un chiffre qui détonne, d’autant que la chute est sévère. C’est en effet une dégringolade de cinq points par rapport 2014 (44% d’épargnants), et surtout de 15 points par rapport 2010 (54%). Un effritement de l’épargne qui s’explique tout simplement par l’"appauvrissement" d’une partie de la population, affirme l’Ifop. Les nouveaux modes de consommation, comme les régimes d’abonnements, peuvent aussi jouer.Dans le détail, ce sont les catégories populaires qui ont le plus de mal à remplir le bas de laine à la fin du mois. Seuls 33% des employés et 23% des ouvriers se disent ainsi en mesure d’épargner. Les femmes sont aussi plus mal loties que les hommes (31% contre 47%). Enfin, les sympathisants du RN ont aussi plus de mal à mettre de côté que les autres, avec seulement 22% d’épargnants, accréditant la thèse d’un électorat populaire.Effet CovidLa pandémie et les différents confinements avaient paradoxalement entraîné une augmentation de l’épargne, dans des proportions jamais vues. Le premier trimestre 2021 avait même vu le taux d’épargne moyen des ménages atteindre 21,7%, selon la Banque de France. Une véritable flambée, alors que le pays était habitué à des taux variant autour des 15% ces dernières années.Mais ce processus ne s’est pas fait égalitairement. Ce sont les ménages les plus favorisés qui ont surtout contribué à l’épargne pendant la crise sanitaire.A contrario, les ménages les plus démunis ont moins thésaurisé durant la pandémie. Les sommes déposées sur les livrets et comptes d’épargne populaire, réservés aux plus modestes, sont ainsi passées de 55,1 à 54,2 milliards d’euros entre fin juillet 2019 et fin juin 2021, rapporte la Banque de France.Ce 22 octobre, un autre sondage BVA pour Orange et RTL avait mis en avant les inquiétudes économico-sociales des Français. Ces derniers reprochaient notamment à l’exécutif d’avoir "paupérisé les classes moyennes".
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sondage, pauvreté, pandémie, épargnants, économie
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Moins de quatre Français sur 10 capables d’épargner à la fin du mois, selon une étude
20:26 24.10.2021 (Mis à jour: 18:16 10.01.2022) De nombreux Français ne se disent plus en mesure d’épargner, une fois les dépenses courantes expédiées, selon une récente étude. La pandémie n’a pas profité à l’épargne de tous.
La France est en train de faire mentir sa réputation de pays d’épargnants. C’est en tout cas la conclusion d’un récent sondage Ifop pour le Journal du dimanche (JDD). Cette enquête révèle en effet que seuls 39% des Français sont capables de mettre de l’argent de côté à la fin du mois, une fois les factures payées.
Un chiffre qui détonne, d’autant que la chute est sévère. C’est en effet une dégringolade de cinq points par rapport 2014 (44% d’épargnants), et surtout de 15 points par rapport 2010 (54%). Un effritement de l’épargne qui s’explique tout simplement par l’"appauvrissement" d’une partie de la population, affirme l’Ifop. Les nouveaux modes de consommation, comme les régimes d’abonnements, peuvent aussi jouer.
Dans le détail, ce sont les catégories populaires qui ont le plus de mal à remplir le bas de laine à la fin du mois. Seuls 33% des employés et 23% des ouvriers se disent ainsi en mesure d’épargner. Les femmes sont aussi plus mal loties que les hommes (31% contre 47%).
Enfin, les sympathisants du RN ont aussi plus de mal à mettre de côté que les autres, avec seulement 22% d’épargnants, accréditant la thèse d’un électorat populaire.
La pandémie et les différents confinements avaient paradoxalement entraîné une
augmentation de l’épargne, dans des proportions jamais vues. Le premier trimestre 2021 avait même vu le taux d’épargne moyen des ménages atteindre 21,7%, selon la Banque de France. Une véritable flambée, alors que le pays était habitué à des taux variant autour des 15% ces dernières années.
Mais ce processus
ne s’est pas fait égalitairement. Ce sont les ménages les plus favorisés qui ont surtout contribué à l’épargne pendant la crise sanitaire.
"70% de l'épargne qui a été mise en place pendant le premier confinement a été concentrée sur les 20% des ménages les plus aisés", expliquait récemment à Franceinfo Sandra Hoibian, directrice au Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC).
A contrario, les ménages les plus démunis ont moins thésaurisé durant la pandémie. Les sommes déposées sur les livrets et comptes d’épargne populaire, réservés aux plus modestes, sont ainsi passées de 55,1 à 54,2 milliards d’euros entre fin juillet 2019 et fin juin 2021, rapporte la Banque de France.
Ce 22 octobre, un autre sondage BVA pour Orange et RTL avait mis en avant les inquiétudes économico-sociales des Français. Ces derniers reprochaient notamment à l’exécutif d’avoir "
paupérisé les classes moyennes".