Ces victimes inattendues de la rupture du «contrat du siècle»

© AFP 2024 CHARLY TRIBALLEAU DCNS
DCNS - Sputnik Afrique, 1920, 17.09.2021
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La rupture par l’Australie du «contrat du siècle» de 12 sous-marins avec l’industriel français Naval Group pourrait avoir des victimes collatérales. Le départ des ingénieurs australiens menace ainsi de priver une école bilingue de Cherbourg d’élèves et de salariés.
Si la rupture du contrat de fourniture de sous-marins à l’Australie est un coup dur pour l’industrie française de la défense, elle pourrait avoir des conséquences non moins sensibles pour l’école Montessori bilingue français-anglais de Cherbourg, rapporte Europe 1.
«On est vraiment des victimes collatérales», estime Séverine Chesnel Baudry, sa directrice.
Sa déception est facile à comprendre étant donné la perspective du départ de dizaines d’Australiens venus dans la ville pour au moins trois ans et ayant inscrit leurs enfants à l’école.

Elle espère que les parents d’élèves prolongent leur séjour

«C'est très violent. [Les enfants] prennent des cours, ils progressent en français. Certains enfants avaient un peu de mal à s'intégrer. Enfin, on a fait ce travail, et maintenant il faut tout recommencer ailleurs, c'est très dur», confie-t-elle à la radio.
La directrice n'espère maintenant qu'une chose: entendre bientôt les parents lui annoncer qu'ils ont choisi de prolonger leur séjour en France, conclut Europe 1.

Une déception allant d’énorme à modérée

Outre les «victimes collatérales», l’annulation du contrat de Naval Group avec l’Australie est aussi qualifiée de «coup dans le dos» par Jean-Yves Le Drian.
Le porte-parole du gouvernement Hervé Grandjean a parlé de trahison et le ministre de l’Économie Bruno Le Maire de «rupture de contrat moral».
Pour la ministre des Armées Florence Parly la résiliation «est une énorme déception».
Par contre, la CGT de Naval Group Cherbourg n’a fait état que d’une «déception modérée» étant donné que «tout ne roulait pas parfaitement».
«On avait un enthousiasme modéré lors de la signature du contrat. Le risque était connu», a expliqué son secrétaire général Vincent Hurel à l’AFP.  
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