«Une querelle de bac à sable»: un maire enfariné nie le caractère communautaire des rixes à Val-de-Reuil

© AFP 2024 CHARLY TRIBALLEAUVal-de-Reuil
Val-de-Reuil  - Sputnik Afrique, 1920, 14.09.2021
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Niant le caractère «communautaire» des violences qui ont ponctué cette dernière semaine le quotidien de Val-de-Reuil, son maire insiste sur le fait qu'il s'agit d'«une querelle de bac à sable». Bien que Gérald Darmanin ait demandé la dissolution de la LDNA, participant aux incidents entre Kurdes et Africains, l’édile pointe une instrumentalisation.
Une simple bagarre ayant éclaté le 5 septembre à Val-de-Reuil entre deux enfants, un kurde et l’autre africain, a conduit à la décision du ministre de l’Intérieur d’engager la dissolution de la Ligue de défense noire africaine (LDNA) une semaine plus tard.
Lors d’une conférence de presse conjointe donnée le 13 septembre par le préfet de l’Eure Jérôme Filippini et le maire de la commune Marc-Antoine Jamet, ce dernier a refusé d’accepter le fait que la série de rixes impliquant Kurdes et Africains relève du communautarisme.
«C’est une bagarre de bac à sable», «un différend entre enfants» qui est devenu «un différend entre parents, puis entre familles, puis entre voisins et qui aboutit à quelque chose de fou, d'inconcevable, d'insupportable, qui est une rixe gigantesque entre 100, 150 personnes», a souligné celui qui a été bousculé et enfariné à la sortie de la mairie le 11 septembre, quand il accompagnait une mariée.
Plus tôt, l’édile avait estimé que cette bagarre d’enfants avait continué «à faire des vagues» dans la commune. Ainsi, le 6 septembre, une rixe opposant entre 100 et 200 personnes a éclaté entre Kurdes et Africains et le lendemain une manifestation non autorisée a été lancée par l’antenne française du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Le 11 septembre, l’hôtel de ville a été pris d’assaut par plus d’une centaine de personnes, dont une trentaine s’est invitée dans les locaux. L’appel à cette action avait été lancé par la LDNA.

Le maire dénonce une instrumentalisation

Pour le maire, il s’agit d’une instrumentalisation du conflit. Toujours dans le cadre de la conférence de presse, il a cité trois «provocations» et «incursions», dont celle de Marine Le Pen, du PKK et de la LDNA, dont la dissolution a été demandée par Gérald Darmanin.
«Ce n'est pas une zone de non-droit, c'est une zone où il y a eu un conflit entre deux familles», a insisté l’édile en réagissant aux propos de la présidente du Rassemblement national qui avait évoqué un «affrontement intercommunautaire». Selon M. Jamet, elle veut «mettre de l'huile sur le feu».
«Ceux qui veulent présenter, à partir d'un différend d'ordre privé, la ville comme un terrain d'affrontements communautaires, essaient de servir leur propre cause mais ils ont tort, ils n'y parviendront pas», a pour sa part déclaré le préfet de l’Eure.
Saluant les effectifs supplémentaires de police arrivés dans le département et ceux qui sont prévus, l’édile a assuré que la ville revenait au calme et que la situation était «gérée».
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