Castaner, Blanquer, Mélenchon, Bardella, Pécresse… Hidalgo réussit à dresser tous les partis contre elle

© AFP 2024 THOMAS SAMSONAnne Hidalgo
Anne Hidalgo - Sputnik Afrique, 1920, 13.09.2021
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La gestion de Paris, l’absence de nouvelles idées au Parti socialiste, la promesse non tenue de ne pas se porter candidate à la présidentielle, l’intention controversée de doubler les salaires des enseignants… Castaner, Pécresse, Le Pen, Bardella, Blanquer réagissent.
À peine Anne Hidalgo a-t-elle officialisé sa candidature à la présidentielle, de nombreuses personnalités politiques ont raillé certaines de ses promesses électorales et de ses démarches au poste de maire de la capitale française.
L’ex-ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, pointe l’écart entre les paroles et les actes de son ancienne camarade du Parti socialiste (PS), dans l’émission Dimanche en politique de France 3:
«Elle joue beaucoup, comme quand elle a écrit noir sur blanc aux Parisiens, “je ne serai en aucun cas candidate à la présidence de la République”. Elle joue avec l’équité».
Quant au programme de campagne de la candidate déclarée, le maire de la commune de Forcalquier s’interroge également sur les projets du parti auquel Anne Hidalgo a adhéré: «Quel est le projet, quelles sont les idées qui sont sorties du PS en 4 ans?».
Pour lui, les autres candidats à la présidentielle font aussi preuve d’un manque de desseins: «Ils sont sur les mêmes thèmes, les mêmes réponses qu’il y a cinq ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans» alors que la société évolue.
Enfin, le chef du groupe LREM à l’Assemblée nationale a exprimé son souhait de voir la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle à qui il compte bien accorder son soutien.

Autres réactions

Le numéro un du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, estime qu’Anne Hidalgo «a transformé les quartiers de notre capitale en terrains vagues», une observation qui fait écho au groupe de manifestants qui ont tenu une pancarte «Paris aujourd’hui, demain la France. Stop au saccage» pendant son discours à Rouen.
Bien que la candidature de la maire de Paris soit «légitime» pour Valérie Pécresse, la présidente de l’Île-de-France et candidate à la présidentielle met le Parti socialiste, Emmanuel Macron et Marine Le Pen dans le même sac, soulignant la nécessité d’en finir avec «l’ivresse des dépenses publiques».
La veille de ses annonces, Jean-Luc Mélenchon a étrillé sa prédisposition à doubler les salaires des enseignants pour éviter les élèves «décrocheurs»:
«Les profs apprécieront de savoir qu'ils sont coupables et que pour de l'argent ils feront mieux», a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Jean-Michel Blanquer, qui souhaite rester ministre en cas de victoire d’Emmanuel Macron, critique cette initiative dans une interview accordée au Parisien:
«On est au sommet de la démagogie […]. Cette mesure aurait un coût cumulé de 150 milliards à la fin du quinquennat. L'élection présidentielle ne peut pas être une Foire du Trône de la démagogie».
Interrogée par LCI au sujet de l’augmentation des salaires, promesse évoquée par plusieurs candidats, dont Anne Hidalgo, Marine Le Pen juge que cette mesure «veut dire faire peser une charge sur des entreprises qui sont dans de grandes difficultés économiques aujourd’hui, les TPE, les PME, les artisans, les commerçants». Selon elle, il conviendrait plutôt de rendre le pouvoir d’achat aux Français sur certains services et produits, comme l’essence et les péages, dont les prix ne cessent d’augmenter.
Selon une enquête Harris Interactive menée auprès de 1.330 personnes et publiée le 8 septembre, Anne Hidalgo est créditée de 8% des intentions de vote au premier tour, quel que soit le candidat de la droite.
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