«Barbarie inouïe»: il brûle sa femme et la poursuit avec un couteau en pleine rue à Nice

© Photo Pixabay / Prosag-MediaNice
Nice - Sputnik Afrique, 1920, 15.08.2021
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Un homme de 33 ans a été placé en garde à vue à Nice, soupçonné d’avoir brûlé sa conjointe puis de l’avoir poursuivie armé d’un couteau dans la rue, selon France Bleu. La victime souffre de graves brûlures au dos, son pronostic vital est engagé.
Dans la soirée du vendredi 13 août, le quartier de l’Ariane à Nice a été le théâtre d’une sinistre scène. Une femme de 38 ans, tout juste brûlée par son mari, y a été poursuivie en pleine rue par ce dernier, armé d’un couteau, rapporte France Bleu Azur. Le suspect de 33 ans, qui avait d’abord tenté de prendre la fuite, a été interpellé et placé en garde à vue.
La victime a été prise en charge par les pompiers sur le boulevard de l’Ariane, elle souffre de brûlures au deuxième degré au niveau du dos. Elle a été transportée au service des grands brûlés de Marseille. Son pronostic vital était toujours engagé dans la soirée.
«On ne connaît pas encore les raisons de ce geste fou mais c’est d’une barbarie inouïe», a commenté un témoin auprès de Nice-Matin. Il assure avoir vu une «femme sur le trottoir se tortiller dans tous les sens, tenter de s’arracher les vêtements».
Le parquet de Nice a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire sur conjoint. L’individu n’était pas connu pour violences conjugales, mais pour des affaires de vols avec violence, selon la radio.

Féminicides

Cette violente agression rappelle le meurtre de Chahinez, mère de famille de 31 ans brûlée vive par son mari à Mérignac (Gironde) en mai dernier. Le mis en cause avait déjà été condamné pour violences volontaires sur conjoint. Il était sorti de prison quelques mois plus tôt et avait interdiction d’entrer en contact avec sa femme. L’affaire avait mis en lumière des dysfonctionnements judiciaires concernant la protection des victimes.
Depuis, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures pour tenter de pallier le problème, notamment l’installation d’un officier spécialisé dans chaque commissariat et brigade de gendarmerie et la mise en relation des fichiers de personnes mises en cause pour violences conjugales avec ceux des personnes qui possèdent des armes. Si une victime se rend dans un commissariat pour signaler de tels faits, les fonctionnaires doivent rédiger une plainte et non une main courante, et la transmettre au procureur.
«On nous annonce des mesures pour nous calmer, en quelque sorte, pour donner l'impression que le gouvernement agit. Mais en réalité, les effets sont inexistants», a commenté début août sur Franceinfo Ursulla Le Menn, porte-parole de l’association «Osez le féminisme!». D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, 125 personnes ont perdu la vie sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en 2020, dont 102 femmes, un chiffre en baisse par rapport à 2019, qui est toutefois à relativiser en raison de la situation sanitaire.
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