Alors que la fuite d’oxygène dans la chambre intermédiaire du module Zvezda de la Station spatiale internationale (ISS) torture les méninges des spécialistes depuis 2019, les médias ont annoncé en se référant aux entretiens entre son équipage et la Terre qu’une baisse de pression critique s’y produisait.
Roscosmos a réagi par un communiqué rassurant. L’agence a précisé que la chambre intermédiaire du module était isolée des locaux habités de l’ISS et qu’une pression comprise entre 150 et 200 millimètres de mercure y était maintenue.
Des travaux prévus
«Conformément aux instructions des spécialistes du groupe de contrôle opérationnel du Centre de direction des vols, la nuit dernière l’équipage a informé que la pression dans la chambre était de 154 millimètres. Elle sera portée à 200 millimètres au cours de ces 24 prochaines heures», a indiqué l’agence spatiale russe.
Selon ce communiqué, les travaux étaient prévus à l’avance et n’ont rien à voir avec le module Nauka récemment amarré à l’ISS et où la pression est à la norme.
Une histoire longue de deux ans
Une légère fuite d’oxygène à bord de l’ISS a été détectée en septembre 2019. Après que sa vitesse a quintuplé, en août et en septembre 2020 l’équipage a à deux reprises fermé les trappes de modules de l’ISS pour vérifier leur étanchéité.
La fuite a été repérée dans la chambre intermédiaire du module russe Zvezda. En octobre, les cosmonautes Anatoli Ivanichine et Ivan Vagner ont détecté une fissure de 4,5 centimètres de long qu’ils n’ont pas réussie à colmater définitivement.
Une baisse moindre
Début 2021, Vladimir Soloviev, responsable pour le vol du segment russe de l’ISS, a signalé que suite à cette perméabilité la pression baissait de 0,4 millimètre de mercure en 24 heures, soit beaucoup moins que les valeurs critiques de 0,5 millimètre par minute.