Alors que la France a franchi le cap des 50% de ceux qui ont désormais un schéma complet de vaccination, le gouvernement ne cesse de mener une campagne de communication pour convaincre ceux qui hésitent encore.
Ce sont actuellement les femmes enceintes que les autorités appellent activement à se faire immuniser. Le 27 juillet, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, Olivia Grégoire, qui attend actuellement un enfant, a reçu sa deuxième dose de la part d’Olivier Véran.
Le ministre de la Santé a réalisé cette vaccination dans l’hôpital Necker, à Paris. Or, cet ancien médecin neurologue a commis une légère gaffe avant d’administrer la dose à sa collègue enceinte de cinq mois.
M.Véran s’est au préalable désinfecté les mains au gel hydroalcoolique, ce qui a entraîné des difficultés pour enfiler le gant en silicone.
«Alors le gel hydroalcoolique, avant de mettre les gants, c’est un truc qu’on ne fait plus quand on exerce encore. Car la main humide, dans un gant… Surtout ce gant-là, vous voyez! Et là tu te dis, est-ce que c’est vraiment lui qui va me vacciner?» a-t-il lancé avec humour.
Enceinte, la secrétaire d'État Olivia Grégoire reçoit sa deuxième dose par Olivier Véran pic.twitter.com/xaYSpZuKhQ
— BFMTV (@BFMTV) July 27, 2021
Cependant, la secrétaire d’État l’a rassuré en lui disant qu’elle avait une totale confiance en lui.
Mme Grégoire a ensuite diffusé sur Twitter l’image immortalisant cette vaccination en remerciant Olivier Véran et en incitant les femmes enceintes à suivre son exemple:
«La grossesse ne protège pas contre le Covid-19, le vaccin si.»
💉 La grossesse ne protège pas contre le #COVID19, le vaccin si.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) July 27, 2021
Merci à @olivierveran et à l’@hopital_necker pour cette deuxième dose ✅ pic.twitter.com/3afUASSTAj
Les femmes enceintes VS la vaccination
Même si depuis avril la vaccination n’a été ouverte aux femmes enceintes qu’après leur deuxième trimestre de grossesse, les autorités ont changé le ton depuis.
Ainsi, le 20 juillet, lors d’une séance de questions-réponses au gouvernement à l’Assemblée nationale, Olivier Véran a préconisé que le premier trimestre n’était pas contre-indiqué.
«Il y a indication à vacciner, quel que soit le stade de la grossesse», a-t-il déclaré avant d’immuniser Olivia Grégoire.
Auparavant, les autorités sanitaires ne recommandaient pas la vaccination aux femmes enceintes par précaution. 10% faisant une fausse couche pendant leur premier trimestre, le Collège des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) ne voulait pas qu’elles les «rattachent à la vaccination».
Le 27 juillet, le président de la campagne vaccinale en France Alain Fischer a confirmé sur France Inter qu’elles pouvaient se faire immuniser dès le premier trimestre:
«On sait qu’il faut que les femmes enceintes se vaccinent, elles sont protégées contre des accidents liés au Covid et ça protège leur bébé».
Pass sanitaire
Le projet de loi élargissant l’application du pass sanitaire ayant été adopté le 25 juillet, des questions persistent autour des droits des femmes enceintes à cet égard. Gabriel Attal a promis le 19 juillet «des clarifications dans les prochains jours» afin qu’elles ne soient pas «pénalisées» et contraintes à «faire des tests tous les deux jours».
Cependant, cela reste flou. Le sénateur Michel Savin a adressé ce 28 juillet une question écrite au ministre de la Santé concernant plusieurs points de la situation particulière des femmes enceintes, dont l’adaptation du pass sanitaire, leur droit à l’accès aux hôpitaux hors cas d’urgence, ainsi que la possibilité pour les pères d’être présents à l’accouchement, souvent imprévisible, s’ils n’arrivent pas à se faire vacciner et à réaliser un test PCR.