Un cocktail de vaccins pour mieux faire face aux variants du Covid-19? Réponse dans sept mois.
Le ministère russe de la Santé a autorisé des essais cliniques pour l’application combinée du Spoutnik Light, vaccin russe unidose, et de l’AstraZeneca, le britannico-suédois. Ces essais ont été entamés le 26 juillet et prendront fin en mars 2022, d’après le registre russe des recherches cliniques. Ils seront menés dans cinq sites médicaux russes, 150 volontaires adultes y prendront part.
Comprenant une première et une deuxième phases, ces essais portent sur l’évaluation de l’immunogénicité et de l’innocuité de la combinaison de ces deux médicaments, qui seront «injectés suivant le schéma du prime-boost hétérologique», poursuit le document du ministère.
Le protocole d’expérimentation implique l’administration d’une dose de chaque vaccin.
«Le vaccin Spoutnik Light peut être utilisé en association avec d'autres vaccins pour booster leur efficacité, notamment contre de nouvelles souches qui font leur apparition au fil de la mutation du virus», a fait savoir le fonds russe d’investissements directs RFPI via un post sur Telegram ce 27 juillet.
Des essais similaires sur cette application combinée sont en outre menés en Azerbaïdjan, en Argentine et aux Émirats arabes unis depuis février 2021, a poursuivi le Fonds qui fait la promotion des vaccins de la famille Spoutnik dans le monde.
Principe du cocktail vaccinal
Le Spoutnik Light, dont l’efficacité s’établit à 79,4%, est un vaccin unidose comprenant le premier composant du Spoutnik V. Ce dernier est basé sur une plateforme de vecteurs d'adénovirus humains, «que l'humanité connaît depuis des millénaires», indique le RFPI.
Le Spoutnik V, avec une efficacité de 97,6% selon les dernières données, est devenu le premier vaccin anti-Covid basé sur une «approche de rappel hétérogène», appelée aussi «cocktail vaccinal», c’est-à-dire, impliquant l’utilisation de deux adénovirus différents pour la première et la deuxième injections en tant qu’apport, indique le RFPI.
«Cette approche crée une immunité plus forte par rapport aux vaccins qui utilisent le même mécanisme d'administration pour les deux injections», poursuit le RFPI.
Le vaccin d’AstraZeneca (Vaxzevria) est aussi constitué d’un virus de la famille des adénovirus. Le médicament est administré en deux injections. L’adénovirus présent dans le vaccin ne peut pas se reproduire et ne provoque pas la maladie. Selon l’Agence européenne des médicaments (EMA), l’AstraZeneca présente une efficacité d’environ 60%. Le médicament fait partie des quatre vaccins autorisés au sein de l’Union européenne.