Un accord signé à Bagdad par le ministre irakien des Finances, Ali Allawi, et le ministre libanais de l'Energie, Raymond Ghajar, s'étalera sur un an et doit permettre «l'achat d'un million de tonnes de fioul de l’État irakien pour le compte de l’Électricité du Liban» (EDL).
En échange, le Liban fournira «services et assistance à l'Irak dans le domaine hospitalier», précise-t-on.
Les livraisons de carburant sont cruciales pour le Liban, où les centrales électriques sont quasi à l'arrêt et où les délestages quotidiens atteignent 22 heures par jour. La compagnie nationale Électricité du Liban (EDL) a quasiment cessé de fournir du courant ces dernières semaines après des mois de rationnements.
Obligés à recourir à des générateurs privés, les hôpitaux du pays sont cependant incapables de trouver du fioul pour les alimenter.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) a annoncé ce samedi que les systèmes libanais d’approvisionnement en eau risquaient de ne plus fonctionner dans les quatre à six prochaines semaines et de priver d’eau potable plus de quatre millions de personnes. Le pays est déjà confronté à une pénurie de médicaments et d’électricité sur fond de crise économique.