Via un ultime vote de l'Assemblée, le parlement a adopté définitivement ce vendredi 23 juillet le projet de loi confortant le respect des principes de la République, dite loi contre le séparatisme, qui prévoit des mesures sur la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne, et encore l'encadrement de l'instruction en famille.
Après un baroud d'honneur des députés LFI, les députés ont approuvé par 49 voix pour, 19 contre et cinq abstentions ce texte dont l'adoption avait été retardée de 24 heures en raison du nouveau projet de loi anti-Covid.
Gauche et droite ont annoncé qu'elles saisissaient le Conseil constitutionnel.
En mai dernier, le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait qualifié le projet de loi contre le «séparatisme» en France de «coup de guillotine» pour «la démocratie» qui provoquerait «des troubles au sein de la communauté turque et des millions de musulmans».
Le 10 mars, dans une tribune publiée dans Le Figaro, les responsables catholique, protestant et orthodoxe de France avaient estimé que ce texte «(tournait) le dos à la séparation» des Églises et de l'État opérée par la loi de 1905 et «(risquait) de porter atteinte aux libertés fondamentales que sont la liberté de culte, d'association». Le ministre de l'Intérieur Darmanin avait alors répondu que la loi «ne menaçait en rien la liberté des religions».