Alors que la question de la propreté des rues se pose avec acuité à Paris, avec le hashtag #SaccageParis, dans le Bas-Rhin une mairie a pris le taureau par les cornes.
Depuis le 1er juillet, la municipalité d’Obernai interdit en effet de jeter les déchets au sol, notamment les mégots de cigarettes, rapporte Le Parisien. Une incivilité qui peut désormais coûter 1.000 euros aux contrevenants.
«L’idée c’est que, lorsque quelqu’un s’apprête à écraser son mégot par terre, il ait ce montant de 1.000 euros en tête et mette ainsi sa cigarette dans l’un des nombreux cendriers de notre commune», explique au quotidien Bernard Fischer, maire LR de la commune.
Si la loi permet déjà de sanctionner ce type de comportement, l’édile espère que le «cap symbolique» des 1.000 euros aura des effets dissuasifs. L’infraction doit être constatée en flagrant délit pour que l’amende s’applique, mais cette épée de Damoclès semble déjà avoir fait changer les mentalités. Depuis que la mesure est entrée en vigueur, la commune voit «moins de déchets abandonnés» dans ses rues, affirme ainsi Bernard Fischer au Parisien.
Une décision qui pourrait faire des émules, puisque plusieurs maires des communes environnantes envisagent de semblables démarches.
Les éboueurs pestent contre les masques
Dans le sillage de la pandémie, de nouveaux types de déchets sont venus joncher les rues des métropoles françaises. Outre les gants jetables et les bouteilles de gel hydroalcoolique, ce sont les masques qui ont surtout donné du fil à retordre aux éboueurs.
Ces derniers ont d’ailleurs souvent fait part de leur indignation, fustigeant l’incivisme de certains citadins sur les réseaux sociaux.
Nous devions leurs distribuer des balais, ils ne méritent pas des masques ces gens. pic.twitter.com/Xq8VDshOrC
— Éboueurs de Paris (@eboueursdeparis) May 14, 2020
Au-delà des grandes villes, les masques ont aussi pollué les littoraux et les fonds marins, notamment sur la Côte d'Azur, amenant certaines associations de protection de l’environnement à tirer la sonnette d’alarme.
Pour lutter contre ces dérives, le gouvernement avait annoncé un doublement de l’amende pour l’abandon de déchets dans l’espace public, en juin 2020. La contravention était alors passée de 68 à 135 euros. Une hausse jusqu’à 300 euros avait même été envisagée. Une campagne de sensibilisation avait également été lancée par l’exécutif courant 2020, rappelant que l’abandon de masque sur la voie publique participait non seulement à la pollution, mais aussi à la propagation du virus.
❌ Nous sommes nombreux à voir des masques usagés jetés par terre. Pourtant, il est simple d’éviter cette pollution en respectant les consignes⤵
— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) May 15, 2020
Soyons #TousMobilisés pour :
✅ Préserver l’environnement
✅ Limiter la propagation du #COVIDー19
✅ Protéger les agents de collecte pic.twitter.com/hX60lU1257
Certains acteurs privés se sont également penchés sur la question, proposant même de commercialiser des masques biodégradables, comme aux Pays-Bas.