Deux navires chinois se sont engagés ce 10 juillet dans les eaux territoriales du Japon, non loin des îles Senkaku (ou îles Diaoyutai, en mandarin), revendiquées par la Chine, indique la chaîne japonaise NHK.
Selon ses informations, quatre navires traversaient la zone adjacente qui borde les eaux territoriales du Japon, après quoi deux d'entre eux ont pénétré dans la région des îles Senkaku et ont essayé de s'approcher de bateaux de pêche japonais.
Des incidents de cette nature surviennent depuis plusieurs mois sur fond de recrudescence des tensions entre les deux pays sur cette question. Comme l’a indiqué en mai à Kyodo News l’ambassadeur chinois au Japon Kong Xuanyou, certains navires, sous bannière de bateaux de pêche, se sont rendus à plusieurs reprises dans les eaux des îles Diaoyutai pour provoquer des troubles.
Une zone disputée
Les îles Senkaku font l’objet d’un différend territorial entre Pékin et Tokyo depuis plusieurs décennies. Le chapelet d’îles est resté sous contrôle américain après la Seconde Guerre mondiale, avant d’être cédé au Japon en 1972. Tokyo affirme qu’il occupait déjà les lieux en 1895.
Taïwan et la Chine continentale contestent cette appartenance, arguant que des cartes japonaises de 1783 et 1785 désignent les îles comme territoire chinois. Les ressources en hydrocarbures de la zone font notamment l’objet de toutes les attentions.
Le différend s'est aggravé en 2012, avec la décision du gouvernement japonais de racheter trois des îles de l’archipel à un propriétaire privé.
Le 1er février, une loi chinoise est entrée en vigueur autorisant les garde-côtes du pays à ouvrir le feu sur les navires étrangers pour protéger la souveraineté nationale. En réponse, le Japon a doté ses services côtiers des mêmes compétences en cas de tentative de débarquement sur l’archipel.