«Nous ne sommes pas allés en Afghanistan pour construire une nation. C'est le droit et la responsabilité du seul peuple afghan de décider de son avenir et de la manière dont il veut diriger son pays», a déclaré l'actuel résident de la Maison-Blanche lors d'une allocution.
Entré en fonction en janvier dernier, l'ancien sénateur et vice-Président avait annoncé en avril que les États-Unis se retireraient militairement d'Afghanistan d'ici au 11 septembre 2021, une date symbolique, vingt ans après les attentats sur le territoire américain ayant provoqué le début de l'intervention américaine.
Cette annonce intervient sur fond d'offensive des insurgés talibans dans le nord-ouest de l'Afghanistan, alors que les troupes américaines ont quitté plus tôt ce mois-ci l'une des plus grandes bases militaires qu'elles occupaient dans le pays. Les forces gouvernementales afghanes sont parvenues à reprendre plus tôt dans la journée le contrôle de la capitale de la province de Badghis.
Traducteurs afghans
Joe Biden a déclaré jeudi que les États-Unis prévoyaient aussi de déplacer hors du pays des milliers de traducteurs afghans avant la fin de la mission militaire américaine.
Washington a prévu de maintenir sur place la force de protection de l'ambassade américaine dans la capitale, Kaboul. Quelque 650 soldats la composent.
Le commandant des troupes américaines en Afghanistan, Austin Miller, a prévenu la semaine dernière que le pays pourrait plonger dans la guerre civile.
Joe Biden a estimé jeudi que la prise de pouvoir des talibans n'était «pas inévitable», réaffirmant par ailleurs sa confiance dans les capacités de l'armée afghane.