"La question d'une réforme qui serait purement budgétaire n'est pas acceptable", a déclaré Laurent Berger sur Franceinfo. Si elle est annoncée, "on sera en désaccord total et on se mobilisera à la rentrée", a-t-il averti.
Laurent Berger estime qu'une réforme des retraites ne pourra pas avoir lieu avant la prochaine élection présidentielle en 2022.
A ses yeux, il faut se concentrer dans l'immédiat sur le plan de relance, car dit-il, malgré les "bons indicateurs macroéconomiques", il y a toujours des personnes au bord de la route, notamment les jeunes, les chômeurs de longue durée et les personnes en situation de pauvreté.
"Je crois qu'il faut réparer, rassembler, relancer et accompagner (...). Mon propos ce matin au sommet social sera donc de dire préoccupons-nous de la reprise", a-t-il insisté.
Le président de la République reçoit à 11 heures les partenaires sociaux pour "faire le point sur la situation économique et sanitaire après plus d’un an de crise" et "évoquer (...) les solutions devant être apportées aux grands défis tels que la croissance durable et la transition écologique, la lutte contre les inégalités économiques ou encore le défi démographique", selon les termes de l'Elysée.
Le chantier des retraites, qui a provoqué d'importantes manifestations avant d'être suspendu en mars 2020 lors du premier confinement, a été relancé début juin par Emmanuel Macron, le chef de l'Etat ouvrant la porte à de nouvelles mesures "dans les mois qui viennent".
Parmi les options envisagées par le gouvernement figure le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, une mesure explosive censée permettre de redresser les finances du régime, fortement éprouvées par la crise sanitaire.