Séisme politique dans le Val-de-Marne, aux mains du PCF depuis 1976: la liste de droite emmenée par Olivier Capitanio l'a emporté devant l'alliance de gauche dirigée par le communiste Christian Favier, qui a fait part, dans un communiqué, de sa «profonde tristesse».
«C'est un évènement historique», s'est réjoui auprès de l'AFP Olivier Capitanio.
Depuis la perte de l'Allier lors des élections de 2015, le Val-de-Marne était le dernier département dirigé par les communistes, à la faveur d'une alliance avec les forces de gauche.
Lors des élections municipales de 2020, les communistes avaient déjà perdu les bastions historiques de Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi ou encore Valenton. Dimanche, les deux cantons de Champigny et celui de Choisy ont été pris par la droite à la gauche.
Le 93, dernier département francilien à gauche
En Seine-Saint-Denis, la gauche, qui avait fait bloc dès le premier tour pour contrer ses adversaires de droite et du centre, renforce ses positions après plusieurs scrutins marqués par une légère érosion. Aux manettes du département depuis 2012, Stéphane Troussel (PS) s'est de nouveau facilement imposé dans son fief de La Courneuve.
Dans le Val-d'Oise, les candidats de droite et du centre ont devancé nettement une gauche partie en ordre dispersé, et sans leader local. La présidente sortante Marie-Christine Cavecchi (LR), dont le binôme s'offre une large victoire dans le canton de Franconville, devrait donc logiquement conserver son fauteuil.
En Seine-et-Marne, les électeurs ont reconduit de nombreux conseillers départementaux sortants, sans se soucier des divisions internes qui opposaient le président sortant Patrick Septiers, soutenu par l'UDI, le MoDem et LREM, à un rival de sa propre majorité, le député LR Jean-François Parigi. Ce dernier a fédéré dans les rangs de la majorité, qui reste donc à droite.
Sans surprise, la droite a conservé les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Dans ce dernier département, le challenge était, pour le président du conseil départemental Pierre Bédier, figure de la droite locale, de savoir s'il allait encore réussir le «grand chelem» comme en 2015, quand sa liste l'avait emporté dans l'intégralité des cantons. C'est chose faite, a-t-il revendiqué dans la soirée.
Dans l'Essonne, prise par la droite à la gauche en 2015, le duel était plus serré mais les chiffres dimanche soir laissaient envisager une victoire de la droite.